La rénovation de l’axe Monge-Bossuet est une opération coûteuse, avec une dépense de 7 M€ TTC sur le budget de la métropole, ce qui représente une bonne partie de l’enveloppe des crédits de voirie pour l’année 2024 selon le groupe Agir pour Dijon. Par le présent rapport présenté au conseil municipal qui s’est tenu le lundi 23 septembre 2024, la ville de Dijon va contribuer à concurrence de 1,4 M€ à ces dépenses.
Pour Emmanuel Bichot et Laurence Gerbet, il faut également faire un gros effort pour la rénovation des voiries dans l’ensemble des quartiers de Dijon : « Nous tenons à rappeler à cette occasion que nous exigeons un effort beaucoup plus conséquent pour la rénovation des voiries dans l’ensemble des quartiers de Dijon, et pas seulement dans l’hypercentre ».
Le groupe Agir pour Dijon se félicite, dans le cadre de la rénovation de la place Bossuet, de la plantation d’arbres : « Nous nous réjouissons que ce projet intègre enfin la plantation d’arbres en nombre significatif au centre-ville — près de 70 arbres et arbustes — ce qui prouve bien que ce n’est pas impossible, contrairement à ce que vous affirmez dans le passé. En revanche, nous regrettons que les surfaces de massifs végétaux restent marginales par rapport à la surface totale au sol, ce qui va limiter les effets potentiels des îlots de fraîcheur ».
Mais Emmanuel Bichot et Laurence Gerbet nous interpellent sur la dangerosité des aménagements de pistes cyclables réalisés à cette occasion rue Michelet et rue Condorcet : « Rue Michelet, la largeur de la chaussée ayant été fortement réduite, les véhicules en provenance de la place Bossuet empiètent fréquemment sur la piste cyclable aménagée dans le sens inverse, a fortiori lorsque ce sont des bus, des véhicules utilitaires ou des camions. Les cyclistes sont alors obligés de sauter précipitamment sur le trottoir ».
Puis ils nous disent : « Rue Condorcet, la difficulté se situe dans le premier tronçon en provenance de Saint-Bénigne, qui est relativement étroite jusqu’au collège Marcelle Pardé. Les véhicules en provenance de la rue Mariotte et de la place Saint-Bénigne se déportent en prenant le virage pour entrer dans la rue Condorcet, ce qui met en danger les usagers de la voie cyclable aménagée en sens inverse. Sur l’ensemble de la rue, le non-respect de la vitesse de circulation reste un souci ».
Selon Emmanuel Bichot et Laurence Gerbet, ils constatent également que les vélos et trottinettes continuent à remonter la rue Monge sur les trottoirs, plutôt que de passer par la rue Michelet puis la rue Condorcet. Selon eux, le marquage au sol entre les vélos et les piétons sur les trottoirs à proximité du pont de chemin de fer reste très confus.
Pour le groupe Agir pour Dijon, les choses sont simples : « Manifestement, la liaison cyclable entre la place Bossuet et la CIGV n’a pas été suffisamment étudiée en amont du projet et aurait justifié une concertation préalable. Nous proposons de revenir sur le double sens cycliste rue Michelet et au minimum sur la partie la plus étroite de la rue Condorcet, en mettant la rue Michelet et tout ou partie de la rue Condorcet en vélorues ».
Contacter la ville de Dijon, elle nous précise : » L’ensemble de l’espace public étant en zone 30, les véhicules doivent circuler à une vitesse réduite. Le double sens cyclable de la rue Michelet permet aux véhicules et aux cycles de se croiser à faible vitesse. La largeur de la voirie a été conservée pour garantir des trottoirs confortables, assurant ainsi la sécurité des piétons. Le marquage au sol sur toute la rue renforce l’idée de partage de l’espace entre véhicules et cycles« .
Concernant la rue Condorcet, la ville de Dijon estime que l’aménagement de la piste cyclable sécurise les déplacements : « Dans la rue Condorcet, un double sens cyclable a été instauré sur toute la longueur, avec des biways en béton là où la largeur le permet, offrant ainsi une protection optimale aux cyclistes. Bien que la dernière partie de la rue Condorcet vers Saint-Bénigne soit plus étroite, des croisements à vitesse réduite y restent possibles« .
Sur la rue Monge, un renforcement de la signalisation pourrait être envisagé : « Pour la circulation des vélos et trottinettes sur l’axe Monge, la rue Monge (du sud au nord) et la rue Condorcet (du nord au sud) sont les axes prioritaires. Aussi, un renforcement de la signalisation pourrait être envisagé à cet égard par le biais d’une signalétique spéciale invitant les cyclistes à user d’itinéraires plus rapides et plus directs pour traverser le centre-ville, leur permettant ainsi d’éviter ces axes prioritaires« .
Pour la ville de Dijon, « la proposition d’aménager une vélorue dans les rues Michelet et Condorcet ne résoudrait pas le problème du double sens cyclable, car elle n’affecterait pas les cycles venant en sens inverse des véhicules. Si les usagers respectent le code de la route, les croisements resteront possibles dans ces deux rues« .