Les réseaux sociaux se sont enflammés le 17 octobre 2024 après une nouvelle intervention de Didier Martin, ancien député et grand perdant des élections législatives, qui a vivement critiqué l’absence des députés lors d’un débat organisé par la CGPME de Côte-d’Or au Zénith de Dijon le 16 octobre 2024. « Aucun parlementaire présent hier soir à Dijon au débat de la CGPME de Côte-d’Or. Comment répondre aux besoins des entreprises ? Comment favoriser l’accès des jeunes au monde de l’entreprise ? Dommage ! », a-t-il lancé sur son compte X (anciennement Twitter).
Ce commentaire, qui se voulait une critique directe des élus actuels, n’a pas tardé à recevoir une réponse acerbe. Océane Godard, députée de la première circonscription de Côte-d’Or, n’a pas laissé passer l’occasion de rappeler la réalité du travail parlementaire. Sur son compte X, elle a immédiatement répliqué : « Eh oui, si vous n’aviez pas perdu lors des dernières législatives, vous auriez été comme moi hier à l’Assemblée nationale en train de travailler sur le budget le plus austéritaire de la Ve République, qui est le « cadeau » de départ que vous avez laissé aux Français ».
L’échange a mis en lumière les tensions persistantes entre l’ancien député Martin et ses successeurs. La critique de Didier Martin semblait viser un manque d’intérêt de la part des parlementaires envers les entreprises locales et leurs besoins, en particulier pour faciliter l’accès des jeunes à l’emploi. Cependant, les députés étaient bel et bien présents à l’Assemblée nationale pour travailler sur le budget, un exercice crucial dans un contexte économique tendu.
Le ton tranchant adopté par Océane Godard ne manquera pas de faire réagir. En effet, Didier Martin, en critiquant l’absence des élus à un débat économique local, semble oublier la complexité du calendrier parlementaire, surtout en période budgétaire aussi sensible. Par ailleurs, Didier Martin a largement contribué, avec son groupe politique à l’Assemblée nationale avant la dissolution, à la situation économique actuelle du pays. Critiquer ceux qui tentent de redresser les finances publiques est malvenu : il fallait le faire, il l’a fait, chapeau l’artiste.
Ce duel par réseaux interposés illustre bien les fractures au sein de la classe politique, entre ceux qui, après avoir perdu leur siège, essaient de continuer à jouer un rôle d’opposant, et ceux qui doivent, malgré les critiques, composer avec la réalité d’un budget que beaucoup qualifient d’austéritaire.