Chaque année, durant l’été, la commune de Chevigny-Saint-Sauveur profite des vacances estivales pour effectuer des travaux dans les quatre écoles publiques de la ville, afin d’accueillir dans les meilleures conditions les élèves, les enseignants et le personnel municipal.
La Ville investit également sur le long terme dans ses infrastructures. Après avoir achevé la rénovation globale du groupe scolaire Ez-Allouères en 2023, elle a entamé courant septembre la réhabilitation complète du groupe scolaire Buisson-Rond. L’objectif est d’en faire un site exemplaire pour l’environnement, avec un bâtiment à énergie positive (qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme). Le confort pour les élèves en sera considérablement amélioré.
Ce mercredi 16 octobre à 17h, le Maire de Chevigny-Saint-Sauveur, Guillaume Ruet, accompagné de plusieurs partenaires financiers tels que le Conseil départemental, la Caisse d’allocations familiales, le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, pour ne citer qu’eux, s’est réuni pour un acte symbolique : planter un arbre afin de célébrer le début des travaux, qui commencent par la rénovation de l’école maternelle avant de poursuivre avec l’école primaire dans quelques mois.
Thierry Gheza, l’architecte en charge du projet, nous explique : « Le programme du projet devait initialement porter sur une simple rénovation thermique, c’est-à-dire une redéfinition de l’enveloppe du bâtiment : une nouvelle isolation des murs extérieurs, des toitures, et le remplacement des baies vitrées. Suite à un diagnostic poussé lors des études préalables, il s’est avéré que les bâtiments existants présentaient une présence considérable de matériaux amiantés, due à la période de construction initiale des années 70. Bien que ces matériaux fussent inertes, la moindre intervention sur ceux-ci pendant les travaux pouvait les rendre dangereux en raison des dégradations dues aux percements ou autres mises en œuvre de nouveaux matériaux.
Suite à cette découverte, la Commune de Chevigny, en concertation avec l’équipe de maîtrise d’œuvre, a décidé un désamiantage total des bâtiments, avec l’éthique de ne pas laisser de matériaux polluants et dangereux pour les générations futures, qui plus est dans une école ! De ce fait, le projet s’inscrivait désormais dans une réhabilitation lourde. Nous saluons l’engagement et l’écoute de la commune et de M. le Maire de Chevigny, ainsi que des services techniques et pédagogiques, car il ne peut y avoir de bon projet sans un bon maître d’ouvrage, même avec le meilleur architecte du monde ! »
Cette rénovation va transformer une « passoire thermique » vieille de 50 ans en un site à « énergie positive », qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Comme l’a rappelé le maire de Chevigny-Saint-Sauveur, il s’agit du plus gros chantier de la commune, mais aussi de sa mandature. Ce projet, chiffré à 7,3 millions d’euros HT, a bénéficié du soutien financier de nombreux partenaires :
- L’État (lauréat du « Fonds vert »)
- L’Union européenne via le FEDER
- Le Conseil départemental de la Côte-d’Or
- La CAF
- Le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté
Le maire de Chevigny-Saint-Sauveur l’a dit : « Aujourd’hui, nous sommes dans un projet dont nous sommes particulièrement fiers ! Parce que c’est la deuxième école que nous allons rénover. Entre 2020 et 2022, nous avons rénové l’école Ez-Allouères, ce qui nous a coûté au total presque 3 millions d’euros sur plusieurs années […] et l’école Buisson-Rond vient maintenant, et nous allons faire encore mieux. Nous allons transformer cette passoire thermique, vieille de plus de 50 ans, en l’une des plus belles écoles, si ce n’est la plus belle école, une école à énergie positive. »
Puis il ajoute : « Une école qui va produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Pour produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme, il faut d’abord ne pas avoir besoin de beaucoup d’énergie. Nous avons mis l’accent sur l’isolation : isolation extérieure, isolation de la toiture, huisseries, double flux. Tout est fait pour consommer le moins possible. En même temps, nous allons produire l’énergie de l’école : elle sera chauffée par une pompe à chaleur, et environ 700 mètres carrés de panneaux photovoltaïques seront installés ».
Pour le maire de Chevigny-Saint-Sauveur : « C’est une école où l’on y met les moyens, nous allons la refaire du sol au plafond. La qualité de l’air, l’acoustique, mais aussi la praticité, la vie quotidienne, et les aspects pédagogiques ont été au cœur de notre réflexion. »
Les travaux seront assez longs, comme l’a tenu à le rappeler le maire de la commune, puisque la maternelle aura plus d’un an de travaux, avec pour objectif que les enfants puissent réintégrer l’école à la rentrée 2025. Ensuite, ce sera au tour de l’école élémentaire d’entrer en phase de travaux. Il faut dire que c’est un projet très ambitieux, la rénovation coûtera 7,3 millions d’euros HT. La Ville de Chevigny-Saint-Sauveur a la chance d’être accompagnée dans ce projet par plusieurs acteurs. Le premier est l’État, puisque la ville de Chevigny-Saint-Sauveur est, et il faut le dire, c’est important, lauréate du Fonds vert. C’est d’ailleurs le premier lauréat du Fonds vert en Bourgogne, avec 1 470 868 euros pour être précis : « C’est une très grosse subvention, je crois que nous n’avons jamais eu une subvention aussi importante de l’État dans l’histoire de la ville de Chevigny », dira Guillaume Ruet.
Cette très grosse subvention s’explique par le fait que la commune de Chevigny-Saint-Sauveur avait le meilleur dossier lorsque le Fonds vert est sorti. Le deuxième partenaire de ce projet, et c’est, comme l’a rappelé le maire, une première pour Chevigny-Saint-Sauveur, c’est l’Europe. L’Union européenne, via le FEDER, apportera une subvention de 1 169 823 euros. Le Conseil départemental, quant à lui, participe au financement du projet à hauteur de 500 000 euros. La Caisse d’allocations familiales de Côte-d’Or apportera une enveloppe de 300 000 euros. Le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté contribuera au projet via le programme Effilogi pour un montant de 250 000 euros.
Pour ce projet magnifique, le taux de subventionnement est de 50 %, comme l’a tenu à le rappeler le maire de la commune : « Effectivement, c’est une rénovation qui va coûter très cher ! Mais elle est bien subventionnée, et donc, pour le budget de la commune, cela permet de réaliser cette opération. Et nous allons, je pense, l’amortir, car en tant qu’école à énergie positive, elle permettra de faire 90 % d’économie d’énergie. »
Rappelons que la norme est de réaliser 70 % d’économie d’énergie d’ici 2050. En 2027 (fin des travaux), la commune aura plus de 23 ans d’avance sur cet objectif. Ce projet est une immense fierté pour Guillaume Ruet et sa majorité municipale, car, comme il l’a dit : « Quand on est maire, la compétence la plus belle, la plus noble, c’est celle qui consiste à s’occuper des enfants. Les parents nous confient ce qu’ils ont de plus précieux au monde, et notre responsabilité est de fournir des locaux et des conditions matérielles pour que l’éducation nationale, qui s’occupe des apprentissages, puisse se faire dans les meilleures conditions possibles. Et cela, c’est une immense fierté de pouvoir le faire ! ».
Thierry Gheza Architecte DPLG : une agence d’architecture fondée sur l’humanité et la passion
L’agence Thierry Gheza Architecte DPLG est un duo passionnés, composé de Paule (collaboratrice OPC) et Thierry Gheza architecte, conjoints dans la vie comme dans l’acte de construire. Ce sont eux qui ont élaboré ce grand chantier. Enfants de maçons, ils ont grandi avec l’odeur du ciment, le bruit des chantiers, et les modes de communication souvent étonnants de ce milieu. Pour eux, le chantier est plus qu’un lieu de travail, c’est un espace familier, riche de souvenirs et d’échanges. « Nous sommes tous deux enfants de maçons, le chantier est donc pour nous culturellement un espace connu, avec ses odeurs, ses bruits, et ses modes de communications souvent très drôles et parfois un peu conflictuels ! », racontent-ils.
Leur approche du chantier est égalitaire et collégiale. Pour Paule et Thierry, un chantier réussi est avant tout un chantier où règne une bonne ambiance. « On ne peut pas être exigeant sans apport de pédagogie, et chacun peut apprendre de l’autre ». Dans leur vision, la hiérarchie par le diplôme ou la fonction n’a pas sa place : ouvriers, ingénieurs et architectes sont dans le même « bateau », embarqués ensemble pour mener le projet à bon port. Ce travail collaboratif et sans barrières est une de leurs marques de fabrique.
Bicéphale est né de la passion de Paule et Thierry, qui ont commencé leur activité à une époque où les moyens financiers étaient très limités. Leur première agence était une cabane de 24 mètres carrés, mais cela ne les a pas empêchés de concrétiser leur rêve de construction. Aujourd’hui, leur activité s’étend sur l’ensemble du territoire français, de l’Alsace jusqu’’à Marseille, où ils travaillent actuellement sur « La maison des îles et du littoral », située sur l’île du Frioul, juste en face du célèbre château d’If.
« Nous naviguons principalement entre le Nord-Est et le Sud de la France », expliquent-ils, avec une pointe d’humour en évoquant leur reconnaissance grandissante, y compris dans les stations-services d’autoroute, où on commence à les connaître. « Pour vous monsieur, le café c’est un ristretto sans sucre !! », plaisante Thierry.
Avant de devenir architectes, leur parcours est jalonné d’études qui leur ont permis d’acquérir une solide formation. Thierry a fait ses études secondaires à l’école du bâtiment Hippolyte Fontaine à Dijon, puis a poursuivi à l’École Spéciale d’Architecture de Paris, avant de terminer à l’École d’Architecture de Strasbourg. Pour se perfectionner, il a ensuite suivi une formation en Construction de qualité environnementale à Besançon.
Après toutes ces années, Paule et Thierry ont gardé la même passion et la même énergie. Ils continuent d’exercer leur métier avec un enthousiasme intact, portés par la conviction que chaque projet est une nouvelle aventure et une opportunité de construire un avenir meilleur.
F. Bauduin