L’opposition chevignoise a volé en éclat lors du dernier conseil municipal, qui a tourné vinaigre façon remake de « Règlement de comptes à O.K Corral ». Trois socialistes figurant sur la liste menée par Dénia Hazhaz en 2020, Xavier Richard, Florence Dubois et Frédéric Pajot, ont annoncé quitter leur groupe pour rejoindre le macroniste Yves Sturm.
C’est pour le moins une alliance contre nature entre le PS et Renaissance qui fait tousser tant chez les partisans du Nouveau Front Populaire (NFP) que chez les macronistes (on se souvient de la violence des échanges entre Pierre Pribetich et Fadila Khattabi lors des dernières législatives).
Aussitôt créé, le nouveau groupe fait déjà un faux pas en choisissant pour nom « Ensemble pour Chevigny », le nom de la majorité entre 2014 et 2020 sous l’ancien maire Michel Rotger… Un manque d’imagination qui fait sourire…
En tout état de cause, cette situation est un terrible désaveu pour Dénia Hazhaz qui se retrouve désormais toute seule, et dont l’avenir politique a dorénavant du plomb dans l’aile. D’après nos informations, la crise couvait depuis plusieurs mois, mais la scission était empêchée par le Parti Socialiste dijonnais qui a longtemps protégé l’ancienne Conseillère départementale.
Mais la donne a visiblement changé ces dernières semaines, Dénia Hazhaz ayant perdu les bonnes grâces du PS dijonnais. D’après plusieurs sources, celui-ci a donné son aval à ce putsch interne au PS chevignois pour faire payer à Dénia Hazhaz sa proximité avec le maire de Chenôve Thierry Falconnet dont les relations se sont dégradées avec François Rebsamen. Des guéguerres de personne qui ne vont certainement pas redorer l’image de la politique.
Quelles seront les conséquences de cette zizanie à gauche et de cette alliance contre-nature ? Apres ses deux cuisantes défaites en 2020 et 2021, est-ce déjà la fin de la (courte) carrière politique de Dénia Hazhaz ? Une chose est sure : à moins de 2 ans des municipales, le maire de Chevigny, Guillaume Ruet, peut dormir tranquille !
F. Bauduin