François Deseille, 9ème vice-président de Dijon Métropole et 2ème adjoint au maire de Dijon, délégué aux Finances et à la Cité internationale de la gastronomie, a accepté de répondre à nos questions, afin de couper court à certaines rumeurs. En effet, son fils travaille aujourd’hui à la Cité de la Gastronomie et du Vin de Dijon, plus précisément au Village Gastronomique. Rappelons que ce Village Gastronomique est géré par William Krief, principal investisseur privé de la Cité. Pour certaines personnes, cette situation soulève un problème d’éthique. François Deseille, en toute transparence, a accepté de répondre à nos questions.
François Deseille, expliquez-nous comment votre fils s’est retrouvé à travailler pour William Krief, principal investisseur privé de la Cité ?
Mon fils a effectué un BTS Tourisme à Saint-Bénigne. Ce choix a été motivé par son intérêt pour tout ce qui relève de la promotion de nos territoires et en particulier de sa gastronomie et de son patrimoine. Durant son parcours, il a effectué plusieurs stages au niveau local et régional, dont le dernier au sein du village gastronomique. À la fin de son stage, le village gastronomique lui a proposé un emploi mais mon fils a d’abord souhaité finir ses études.
Ayant obtenu son BTS Tourisme, il a candidaté auprès de différentes entreprises et le village gastronomique l’a recruté, pleinement satisfait de son stage.
Donc, contrairement à ce que disent certaines personnes, vous n’êtes jamais intervenu pour que votre fils soit embauché ?
Non aucunement. À partir du moment où il a obtenu son BTS, il en était de sa responsabilité de jeune adulte de chercher et de trouver un emploi.
Vous comprenez tout de même que, d’un point de vue éthique, certaines personnes puissent se poser des questions ?
Vous imaginez bien qu’en tant qu’élu, je suis particulièrement vigilant à ne pas prendre le risque d’agir strictement dans le cadre de la loi et des règles déontologiques qu’elle impose aux élus. Connaissant les chausse-trappes de la politique, j’ai moi-même pris l’initiative, dès que mon fils était susceptible d’être recruté au sein du village gastronomique, d’interroger le déontologue missionné par la ville et un avocat pour valider la compatibilité de mes fonctions publiques avec le projet professionnel de mon fils au sein de ce groupe privé. Deuxièmement en tant que père d’un adulte responsable et diplômé, je n’envisage nullement d’intervenir sur ses choix et opportunités professionnelles.
Est-ce que vous regrettez que votre fils travaille pour William Krief ? Envisage-t-il de démissionner ?
Je n’ai pas à me prononcer sur ce sujet. Un contrat de travail engage un employeur et un employé et leurs décisions ne m’appartiennent pas.
F. Bauduin
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