L’annonce de la venue d’Éric Zemmour à la Foire Gastronomique de Dijon avait fait beaucoup parler depuis hier soir. Relayée par l’Union Syndicale Solidaires 21, l’information s’est révélée vraie : Éric Zemmour était bien en Côte-d’Or, mais en visite privée selon nos informations. L’homme politique avait initialement prévu de se rendre à la foire, mais il n’a finalement pas fait le déplacement, provoquant une désescalade et des réactions atténuées sur place.
Des militants prêts à accueillir Éric Zemmour
Les tensions étaient palpables à la Foire Gastronomique ce matin. L’Union Syndicale Solidaires 21 avait invité les habitants de Dijon à venir manifester leur désaccord face à la venue d’Éric Zemmour, organisant une « visite antifasciste » pour marquer leur opposition. En réponse à cet appel, quelques dizaines de militants avaient fait le déplacement, prêts à se faire entendre. « J’ai vu l’appel sur les réseaux sociaux, je suis venu. Il y a du monde, c’est bien », nous confie un militant de Solidaires, satisfait de l’élan collectif.
Les militants de la CGT étaient également présents pour faire valoir leur position. Nous croisons un syndicaliste de la CGT de Côte-d’Or dans les allées de la foire : « Bon, apparemment il ne vient pas, j’ai payé sept euros l’entrée pour pas grand-chose », plaisante-t-il, finalement content de ne pas voir Éric Zemmour « pavaner » dans les allées de la Foire.
Un soulagement pour certains visiteurs
La non-venue d’Éric Zemmour a, semble-t-il, apaisé bien des esprits ce matin à la Foire Gastronomique de Dijon. Les allées étaient relativement animées, et personne ne savait exactement comment la situation aurait évolué si l’homme politique controversé était venu. Parmi les militants, l’état d’esprit était clair : la détermination était forte de ne pas laisser Zemmour circuler tranquillement. « Qu’un homme politique vienne faire son show ici, pourquoi pas, c’est monnaie courante. Mais pas Zemmour, là, c’est trop », nous explique un autre manifestant.
Cette atmosphère tendue illustre le climat politique polarisé qui entoure la figure d’Éric Zemmour. Sa simple présence, même non confirmée, a suffi à mobiliser des militants dijonnais, prêts à manifester leur rejet. Finalement, il ne s’est pas montré à la foire, laissant une forme de soulagement collectif parmi ceux qui redoutaient des confrontations.
Malgré l’absence de l’homme politique, la Foire Gastronomique de Dijon a poursuivi son cours, entre stands gourmands, découvertes culinaires, et mobilisations à saveur politique – un mélange typique de la vie publique française.
Comment le syndicat a eu l’information
Personne n’était au courant de sa visite, pas même les médias, une questions se pose alors, comment le syndicat Solidaires 21 a eu connaissance de cette visite. Sollicité par notre rédaction, l’Union Syndicale Solidaires 21 « se félicite de l’impuissance de Zemmour à pouvoir se déplacer comme il l’entend à Dijon » car « le multi-condamné pour racisme notamment n’a pas sa place à Dijon et encore moins dans un événement public où il viendrait se pavaner pour une récupération immonde« . Malgré nos demandes, Solidaires 21 a déclaré « que comme vous les médias, notre organisation ne dévoile jamais ses sources pour conserver son pouvoir d’agir dès que nécessaire ».
Dijon, entre foire et politique
L’épisode de la non-venue de Zemmour à la Foire Gastronomique révèle comment la politique et les événements locaux peuvent s’entremêler, même là où l’on pourrait s’y attendre le moins : au milieu des saucissons, vins et autres spécialités régionales. Dijon, qui souhaitait sans doute avant tout fêter sa gastronomie, s’est vue momentanément catapultée dans une arène politique, rappelant combien les contextes peuvent changer d’un instant à l’autre.
Avec le retrait in extremis d’Éric Zemmour, la Foire a retrouvé son ambiance initiale : conviviale et décontractée, où le goût des produits du terroir prime sur les débats polémiques. Pour les visiteurs, l’épisode n’est finalement qu’une anecdote, mais pour les militants, c’était une mobilisation importante, marquant leur désapprobation face à l’homme politique et ses idées.
Pour cette fois, la foire est restée une célébration de la gastronomie et non une tribune politique.