Ce jeudi 14 novembre, un match de football opposera la France à Israël. Pourtant, un collectif de nombreuses organisations et associations de la région de Dijon appelle au boycott de cette rencontre, un refus fermement ancré dans les valeurs de justice, de solidarité et de respect des droits humains.
Alors que les opérations militaires menées par le gouvernement israélien se multiplient, causant de terribles pertes humaines au sein des populations civiles de Gaza, les membres du collectif estiment que ce match ne devrait tout simplement pas avoir lieu. La situation actuelle en Palestine, marquée par la violence et la répression des Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, rend la tenue de cet événement complètement inappropriée. Ce match, selon eux, devrait être annulé par respect pour les populations qui souffrent sous cette politique brutale.
Une demande d’équité pour les sportifs israéliens
Par ailleurs, le collectif Côte-d’Or pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens appelle à ce que les sportifs israéliens soient soumis aux mêmes conditions que les athlètes russes et biélorusses pour les Jeux Olympiques. En clair, ces athlètes devraient pouvoir concourir uniquement sous une bannière neutre et à titre individuel, et à condition de n’avoir soutenu ni de près ni de loin des crimes de guerre ou des politiques contraires aux droits humains. Ce principe devrait être appliqué pour garantir un traitement équitable et cohérent à l’échelle internationale, en évitant les écueils d’un « deux poids, deux mesures » inacceptable.
Le collectif rappelle qu’en Israël, l’engagement dans l’armée est obligatoire, et que certains athlètes israéliens ont participé à ces actions militaires, contribuant ainsi indirectement aux crimes commis contre les populations palestiniennes. Cette réalité renforce la nécessité d’une politique de restriction similaire à celle appliquée pour d’autres pays dont les actions gouvernementales sont jugées inacceptables sur le plan des droits humains.
Un appel au soutien international
Les membres du collectif 21, qui rassemble des associations, syndicats, collectifs citoyens et mouvements politiques de la Côte-d’Or, lancent un appel à tous ceux qui soutiennent la cause palestinienne et la justice internationale : boycotter le match de jeudi. Ce boycott n’est pas qu’une simple décision de ne pas regarder un événement sportif – c’est une prise de position contre l’oppression, contre l’injustice et en faveur de la liberté des peuples.
Pour ces organisations, il est impératif de montrer que les actes d’oppression ne peuvent pas être normalisés par la tenue d’événements sportifs qui prétendent se dérouler dans un esprit de fraternité et de paix. La diplomatie et la politique se manifestent aussi sur les terrains de sport, et il est crucial d’envoyer un message fort de solidarité internationale.
Le sport est un puissant vecteur de messages, et en boycottant ce match, le collectif espère mobiliser l’opinion publique pour dénoncer les violations des droits humains et rappeler qu’aucun état ne devrait être exonéré de ses responsabilités internationales sous prétexte de «sportivité».
Un appel collectif à l’action
Ce communiqué de presse a été signé par de nombreuses organisations, telles que l’AFPS (Association France Palestine Solidarité), la LDH Dijon (Ligue des Droits de l’Homme), ATTAC 21, Extinction Rebellion 21, ainsi que des syndicats comme la CGT, la FSU, Solidaires, et des partis politiques tels que la France Insoumise, le PCF, et le NPA. Toutes ces entités unissent leur voix pour exiger une réponse équitable et cohérente face aux violations des droits humains.