Le paysage politique de Dijon est secoué par l’annonce inattendue de la démission de François Rebsamen, maire emblématique de la ville, qui avait pourtant promis en janvier 2020 de mener à bien son quatrième mandat. Cette annonce crée la surprise et laisse un goût amer chez ses électeurs, déçus et se sentant trahis, selon les réactions du Groupe Agir pour Dijon.
Une décision perçue comme une ultime trahison
Pour le mouvement Agir pour Dijon, cette démission ne serait rien de moins que la preuve ultime de l’échec d’une équipe municipale qui semble avoir perdu de sa vigueur. Le chef de file du groupe, Emmanuel Bichot, dénonce une tentative maladroite de sauver les apparences, alors que la majorité municipale s’érode face à la pression des critiques croissantes des habitants. D’après Agir pour Dijon, cette décision est une manière de « se défausser » alors que la municipalité se retrouve confrontée à un bilan de plus en plus contesté.
À noter que la désignation de la première adjointe, figure de confiance de Rebsamen depuis plus de dix ans, comme son successeur, est perçue par ses opposants comme une manœuvre trompeuse, une fausse tentative de renouveau. Pour Agir pour Dijon, il s’agit simplement d’un changement de visage sans changement de cap : « L’un ou l’autre, c’est blanc bonnet et bonnet blanc », déclare le communiqué, soulignant le caractère inchangé de la ligne politique de la municipalité sortante.
Les attentes de changement exprimées par les Dijonnais
Les Dijonnais, à en croire Emmanuel Bichot et son mouvement, expriment un besoin croissant d’un changement en profondeur. Les sujets essentiels tels que l’urbanisme, la sécurité, la politique migratoire, le communautarisme, la gestion de l’argent public, et la mise en valeur des quartiers sont au cœur de leurs préoccupations. Le sentiment d’un « déficit de légitimité » ressenti vis-à-vis du futur remplaçant de Rebsamen, qui n’aura pas été élu par le suffrage populaire, est également un point de tension.
Pour Agir pour Dijon, il est clair que la gestion actuelle est marquée par des pratiques douteuses, une autoglorification qui éclipse les problèmes concrets auxquels les habitants sont confrontés. « Les Dijonnais attendent plus qu’un changement de casting« , affirme le communiqué, ajoutant que l’alternance est indispensable pour remettre Dijon sur le bon chemin.
Vers une nouvelle étape politique pour Dijon ?
Avec la démission de François Rebsamen, une nouvelle étape s’ouvre dans la politique locale. Le seul candidat déclaré à ce jour pour les élections municipales de 2026 est Emmanuel Bichot, qui représente le mouvement Agir pour Dijon. Comme en 2020, il porte l’ambition d’apporter une alternative à la gouvernance sortante.
D’ici aux prochaines élections, il reste un an et quatre mois pendant lesquels les citoyens dijonnais pourront observer l’évolution de la scène politique locale. L’enjeu sera de savoir si cette démission et ce changement de visage au sein de l’équipe municipale actuelle suffiront à rassurer une population en quête de réponses concrètes, ou si l’envie d’une alternance nette prendra le dessus.
En tout cas, l’appel est lancé par Agir pour Dijon : il est temps, selon eux, de tourner la page d’une équipe et d’un projet qui auraient atteint leurs limites. Pour les Dijonnais, la parole reviendra aux urnes en 2026, pour exprimer ce besoin de renouveau qui semble de plus en plus prégnant.
Communiqué de presse du Groupe Agir pour Dijon du 18 novembre 2024 :
Démission de François Rebsamen : une ultime trahison des Dijonnais
François Rebsamen vient à nouveau de renier une de ses promesses et de trahir les électeurs Dijonnais. En se déclarant candidat pour un quatrième mandat en janvier 2020, il avait assuré qu’il avait l’intention de l’assumer jusqu’au bout.
Aujourd’hui, alors que le bilan de son équipe municipale est de plus en plus contesté par les Dijonnais, qui souhaitent un changement en profondeur, il tente une ultime manœuvre pour tenter de sauver cette majorité menacée et d’assurer ses arrières.
Tenter de nous faire croire au renouveau en poussant sur le devant de la scène sa première adjointe depuis dix ans, 100 % coresponsable de ce bilan, relève de la supercherie. L’un ou l’autre, c’est blanc bonnet et bonnet blanc.
Celui ou celle qui remplacera François Rebsamen pour la fin du mandat n’aura pas la légitimité du vote populaire et restera sa marionnette.
Se défausser au moment où la municipalité est rattrapée par son bilan, où les ardoises s’accumulent et où tous les projets patinent relève d’une certaine forme de lâcheté.
Les Dijonnais attendent plus qu’un changement de casting au sein de la municipalité, ils souhaitent une alternance indispensable pour mettre fin à des pratiques douteuses.
Ils souhaitent un changement d’orientation sur des sujets essentiels : l’urbanisme, la sécurité, la politique migratoire, le communautarisme, la gestion de l’argent public, la mise en valeur de tous les quartiers de Dijon.
Les Dijonnais observent que la municipalité ne cesse d’assurer sa propre promotion et servir ses propres intérêts. Ils souhaiteraient qu’elle se préoccupe des réalités concrètes.
Dans cette triste fin de règne, rien ne pourra empêcher qu’ils s’expriment démocratiquement dans à un an et quatre mois.
Le véritable changement se fera en mars 2026 avec Agir pour Dijon.