Les agriculteurs de Côte-d’Or passent à l’offensive une nouvelle fois. Sous l’égide de la FDSEA 21 et des Jeunes Agriculteurs, un acte 2 de la mobilisation est lancé contre ce que beaucoup considèrent comme une surréglementation étouffante, des contrôles excessifs, et des retards inadmissibles dans les paiements dus. Trop, c’est trop, disent les agriculteurs qui appellent leurs confrères à rejoindre ce mouvement qui se veut pacifique mais fermement déterminé.
L’objectif de ces actions est clair : pointer du doigt les administrations jugées responsables des blocages et retards qui pèsent sur le monde agricole, sans impacter la vie des citoyens, dont le soutien est précieux. « Nous voulons du résultat concret. Il s’agit de cibler les administrations responsables tout en évitant les perturbations pour la population qui nous soutient », explique la FDSEA 21.
Premier rendez-vous : Montbard, Office français de la biodiversité
Le premier rassemblement est prévu demain, à 20h devant les locaux de l’Office français de la biodiversité (OFB) à Montbard. Cet organisme est au centre de nombreux griefs émis par les agriculteurs, notamment en raison de contrôles inopinés jugés trop fréquents et intrusifs. Les revendications sont explicites : arrêt des contrôles à tout va, des agents OFB désarmés pour favoriser des relations apaisées, et un droit à l’erreur en privilégiant la prévention sur la répression. Les contrôles éclair de l’OFB sont perçus comme des attaques inutiles, alors que les agriculteurs ont déjà des contraintes considérables à gérer.
Deuxième action : Dijon, Agence de service et de paiement
La mobilisation se poursuivra le jeudi 28 novembre à 14h devant l’Agence de service et de paiement (ASP) à Dijon, située au 18, boulevard Winston-Churchill. Contrairement à la première manifestation marquée par la colère et la proximité de la piscine olympique, cette nouvelle action se veut ciblée et stratégique : quelques tracteurs et bennes seront sur place pour attirer l’attention sur les dysfonctionnements de l’ASP, mais toujours dans l’optique de ne pas perturber la population.
Les agriculteurs revendiquent des paiements pour tous les exploitants de Côte-d’Or, la fin des contrôles en période de travail intense, ainsi que des mesures concrètes pour simplifier l’administration agricole. Pour eux, les retards de paiements et les lourdeurs administratives deviennent insoutenables et étouffent l’activité des exploitations.
Une mobilisation de plus en plus déterminée
Les agriculteurs de la Côte-d’Or comptent donc bien se faire entendre et obtenir gain de cause. Dans un contexte où les contraintes environnementales se multiplient, ils dénoncent une absence de dialogue et des exigences administratives qui empêchent la réalisation de leurs projets. Leur message est clair : simplifier les démarches, favoriser le dialogue, et arrêter la répression systématique.
Ces deux actions, organisées devant les bâtiments de l’OFB et de l’ASP, ont pour ambition de rappeler que l’agriculture est une force vitale pour la Côte-d’Or. Pour qu’elle prospère, elle a besoin d’être soutenue et non bridée par des règles et contrôles jugés déraisonnables. Les agriculteurs veulent voir des avancées réelles et concrètes, et ils ne comptent pas cesser leur mobilisation tant que leurs revendications ne seront pas entendues.