Le mardi 3 décembre 2024, une cinquantaine de retraités se sont rassemblés rue de la préfecture à Dijon pour manifester devant la préfecture. Cette mobilisation, à l’appel d’une intersyndicale regroupant notamment la CGT, Force Ouvrière et la FSU, visait à revendiquer une revalorisation des pensions de retraite pour faire face à la baisse de leur pouvoir d’achat.
La revendication principale était claire : une augmentation des pensions grâce à leur indexation sur l’inflation. Les retraités présents ont exprimé leur colère face à la dégradation de leur pouvoir d’achat, appelant à ce que leurs pensions soient revalorisées en phase avec la hausse des prix. Ils demandent une réponse urgente aux difficultés qu’ils rencontrent pour faire face aux coûts de la vie courante, dans un contexte où l’inflation continue de grignoter leurs ressources.
Cette manifestation fait écho à un contexte politique tendu : le gouvernement de Michel Barnier pourrait bien vivre ses dernières heures, étant visé par des motions de censure qui seront débattues dans la journée. La situation budgétaire actuelle est délicate, et la France pourrait se retrouver sans budget voté pour la sécurité sociale en 2025. Ironie de la situation, cela pourrait entraîner une indexation automatique des pensions sur l’inflation dès le 1er janvier 2025, un mécanisme que les retraités revendiquent aujourd’hui mais que le gouvernement cherchait justement à éviter pour contenir les dépenses.
Pour ces retraités, qui se sont mobilisés sous le froid hivernal de Dijon, l’incertitude est grande. Ils craignent de voir leur situation financière se dégrader encore si des mesures concrètes ne sont pas prises. Le report de l’indexation à juillet 2025, prévu par le gouvernement, est perçu comme une nouvelle atteinte à leur droit à vivre dignement après des années de travail.
Malgré le nombre modeste de manifestants, l’événement illustre une mobilisation croissante des retraités face à la précarisation. Face à une économie en mutation et à une inflation qui ne faiblit pas, leur détermination ne cesse de grandir, portée par une demande simple : que les pensions de retraite suivent le coût de la vie, pour leur permettre de vivre dans la dignité et la sécurité.
Les débats qui auront lieu cet après-midi au Parlement seront décisifs, non seulement pour l’avenir du gouvernement, mais aussi pour celui de millions de retraités qui attendent une mesure équitable et juste. En attendant, à Dijon comme ailleurs, les retraités continuent de faire entendre leur voix, déterminés à ne pas se laisser étouffer par les contraintes budgétaires.
F. Bauduin