Ce samedi 14 décembre 2024, la place du Théâtre à Dijon a été le théâtre d’un rassemblement. Une soixantaine de personnes se sont réunies dans le cadre de la Journée internationale des migrant·es. L’événement a porté un message clair et puissant : non au racisme, oui à l’égalité des droits pour toutes et tous.
Une société fondée sur l’égalité et la fraternité
Les participants ont rappelé leur attachement aux principes fondamentaux de la République française : liberté, égalité, fraternité. Ces valeurs, inscrites sur les frontons des édifices publics, doivent être traduites en actes concrets. « Nous vivons ensemble, et ne concevons pas la société autrement que dans le respect de ce qui nous lie », ont déclaré les organisateurs.
Ils ont dénoncé les discriminations systémiques et les politiques migratoires répressives qui font de l’étranger un bouc émissaire, alimentant xénophobie, stigmatisation et injustices. Pour eux, la richesse d’une société réside dans sa diversité et dans l’accueil des personnes venues chercher protection, dignité ou opportunités.
Des politiques migratoires sous le feu des critiques
L’adoption de la loi immigration de janvier 2024 et du Pacte Asile & Immigration de l’Union européenne a marqué un tournant encore plus radical dans la gestion des flux migratoires. Ces textes, accusés de renforcer une logique répressive, ont été qualifiés de « brutalité institutionnelle ». Harcèlement administratif, expulsions, enfermements et maltraitances des exilé·es ont été dénoncés comme des atteintes aux droits fondamentaux.
Ces choix politiques ne sont pas sans conséquences humaines dramatiques :
- Les mers continuent de ramener les corps de migrant·es naufragé·es, victimes de l’Europe forteresse.
- Des enfants et adolescent·es exilé·es sont abandonné·es par les institutions censées les protéger.
- Des travailleurs et étudiants étrangers, pourtant intégrés, se retrouvent sans papiers, pris dans une spirale de précarité.
L’extrême droite et le gouvernement accusés de surenchère
Les discours de l’extrême droite ont également été pointés du doigt pour leur rôle dans la banalisation de la xénophobie. En attisant la peur de l’autre, elle propage le fantasme d’une population étrangère « inassimilable » et responsable des difficultés économiques et sociales.
Le gouvernement, de son côté, a été accusé d’instrumentaliser ces peurs en proposant des lois toujours plus répressives, au mépris des droits fondamentaux et des valeurs humanistes.
Un appel à la mobilisation
Face à ces injustices, les voix solidaires s’élèvent. Les participants au rassemblement ont salué le courage des militant·es syndicaux et associatifs qui se battent chaque jour pour la dignité et les droits des personnes exilées, malgré les menaces. Ils ont également appelé à une mobilisation massive pour défendre une société plus juste.
Le prochain rendez-vous est fixé au mercredi 18 décembre 2024, avec un spectacle à la Bourse du Travail à 18h00. Cet événement marquera la Journée internationale des migrant·es et sera une nouvelle occasion de faire entendre la voix de la solidarité.