Le groupe américain PPG a annoncé la fermeture brutale de l’usine Seigneurie/PPG, située à Genlis, en Côte-d’Or, prévue pour début 2026. Cette décision suscite l’indignation des salariés, des syndicats et des acteurs locaux, qui dénoncent un choix injustifié économiquement et socialement destructeur.
Selon la CGT Côte-d’Or, le site de Genlis, tout comme les autres usines du groupe, génère des bénéfices significatifs, avec une productivité et des coûts bien positionnés. Pourtant, PPG s’oriente vers une fermeture motivée uniquement par la recherche de rentabilité accrue pour ses actionnaires. « La fermeture de ce site est un non-sens économique« , déplore le syndicat, soulignant l’absence d’arguments valables de la direction pour justifier cette décision.
Des négociations du PSE au minimum légal
Les négociations autour du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) se déroulent dans un climat tendu. La CGT dénonce des discussions réduites au strict minimum légal, alors même que le groupe PPG affiche des millions d’euros de bénéfices annuels. Cette posture rigide amplifie la colère des salariés, qui se mobilisent pour obtenir une redistribution équitable des richesses qu’ils contribuent à produire.
Une mobilisation forte : grève reconductible et piquet jour et nuit
Face à cette situation, les salariés de l’usine de Genlis ont entamé une grève reconductible depuis le début de la semaine, installant un piquet de grève permanent. Leur objectif : contraindre la direction à revoir sa position et obtenir une reconnaissance juste de leur travail.
Un choix politique controversé
La CGT s’interroge également sur le timing de cette décision, prise alors que la transition gouvernementale en France n’a pas encore précisé ses orientations en matière de politique industrielle et d’aménagement du territoire. Cette fermeture apparaît comme un symbole du pouvoir sans limite du capital, qui semble opérer en dehors de toute contrainte économique, sociale ou territoriale.
Un impact social et local dévastateur
La fermeture de l’usine de Genlis menace de fragiliser tout le tissu économique et social local. Les salariés, les commerçants et l’ensemble des acteurs locaux seront directement touchés par cette décision. « Les collectivités locales, la vie locale, les salarié.es, les commerçants comme l’ensemble du tissu social sont vite oublié.es dans la mise en œuvre de cette politique de l’offre« , dénonce la CGT dans son communiqué.
L’Union Départementale CGT de Côte-d’Or appelle à la mobilisation pour contrer cette décision. Elle exige des réponses claires et des engagements de la part du groupe PPG, mais également des pouvoirs publics, pour préserver l’emploi et garantir une justice sociale face à des choix dictés par la seule logique financière.