Dijon pourrait vivre une année décisive en 2025 pour le développement de ses transports en commun. Lors de la cérémonie des vœux qui s’est tenue au Zénith de Dijon le 10 janvier, le maire François Rebsamen a détaillé les avancées en matière de mobilité urbaine, évoquant notamment l’éventualité d’une extension du réseau de tramway ou la création d’une troisième ligne. Une autre option pourrait être d’opter pour des lignes de bus à haut niveau de service (BHNS).
Des études en cours et des décisions imminentes
« Au sujet de nos projets de nouveaux transports en commun en site propre, les premiers éléments d’étude détaillés me seront remis d’ici quelques semaines. Tram, bus à haut niveau de service, nous verrons bien. J’en parlerai bien entendu prioritairement avec le Vice-Président de la métropole en charge des transports, Thierry Falconnet, et Dominique Martin-Gendre, conseillère métropolitaine déléguée. Nous aurons ensuite à mener une concertation avec les habitants et les acteurs du territoire, puis des décisions à prendre. Elles arriveront rapidement en 2025 si nous voulons que des études approfondies, puis les travaux nous permettent d’inaugurer une nouvelle ligne avant la fin du prochain mandat », a expliqué François Rebsamen.
Si la date exacte de la décision reste floue, le maire insiste sur la nécessité d’agir rapidement. Avec des études techniques en cours, l’année 2025 pourrait marquer un tournant pour ce projet structurant.
Un enjeu majeur : le financement
Outre les choix techniques et stratégiques, un obstacle de taille demeure : le financement. Pour réaliser une telle entreprise, le recours au versement mobilité est essentiel. Cette contribution locale des entreprises et des employeurs publics est déjà à l’origine du financement des deux premières lignes de tramway mises en service en 2012. Cependant, le cadre actuel ne permet pas d’augmenter ce taux en dehors de l’Île-de-France, une inégalité que François Rebsamen entend bien corriger.
« Je compte également, c’est l’une de mes batailles, et j’ai bon espoir — obtenir satisfaction sur le sujet du versement mobilité. C’est un peu technique, mais très significatif à la fois sur le plan financier, sur le plan de l’aménagement du territoire et sur le plan politique. Aujourd’hui, seule l’Île-de-France a le droit d’augmenter le taux de cette contribution locale. Je pense avoir convaincu le Sénat qu’il ne peut y avoir deux France : d’un côté celle de l’Île-de-France et de l’autre celle des territoires. Si nous obtenons gain de cause, cela facilitera grandement le financement de la nouvelle ligne de transports en commun en site propre, tram ou bus, dont notre métropole a désormais besoin », a-t-il affirmé.
Une concertation indispensable
François Rebsamen a également insisté sur la nécessité d’associer les habitants et les acteurs locaux au processus décisionnel. Une concertation publique sera organisée pour déterminer le meilleur choix pour la ville et ses habitants. Tramway ou BHNS, chaque option présente des avantages et des contraintes qui devront être pesés collectivement.
Avec un réseau de transport en commun de plus en plus sollicité et une volonté de favoriser une mobilité durable, Dijon mise sur des infrastructures modernes pour répondre aux besoins croissants de sa population.