Lors de la cérémonie des vœux à la presse tenue le mardi 7 janvier 2025, Nathalie Koenders, maire de Dijon, a exprimé une vive inquiétude face à la prolifération de la désinformation en ligne. Elle a annoncé son intention de se retirer du réseau social X (anciennement Twitter), qu’elle a qualifié de « vecteur majeur de propagation de fausses nouvelles ». Quelques jours plus tard, le vendredi 10 janvier 2025, elle a confirmé sa décision devant une audience de plus de 3 200 personnes lors de la cérémonie des vœux au Zénith de Dijon : « J’ai fait en ce début d’année le choix personnel de ne plus utiliser X, anciennement Twitter, devenu un vecteur de haine et de fake news ».
Une tendance qui se répand parmi les élus
Nathalie Koenders n’est pas la première figure politique à tourner le dos à ce réseau social. Benoît Bordat, ancien député de la deuxième circonscription de la Côte-d’Or, avait pris une décision similaire. Toutefois, ses motivations étaient différentes : confronté à une vague de messages violents et insultants après avoir exprimé son soutien à la loi Immigration, il a choisi de désactiver son compte le 20 décembre 2023 à minuit, au lendemain de l’adoption de la loi par l’Assemblée nationale.
« J’ai été traité de collabo, de nazi et de troll, et j’ai reçu des remarques sur mon physique », a déclaré Benoît Bordat à la presse. Épuisé par ces attaques, il a affirmé que cette déconnexion était définitive : « Et je ne le reconnecterai pas, c’est sans retour ».
Antoine Hoareau, premier adjoint à la mairie de Dijon, ne semble pas posséder de compte actif sur X, selon les informations disponibles. Cependant, d’autres élus locaux envisagent de quitter ce réseau, tout en conservant leur présence sur Facebook, à l’instar de Nathalie Koenders.
Les réseaux sociaux en question
Le choix de la maire de Dijon illustre une tendance croissante parmi les responsables politiques : celle de remettre en question leur présence sur les plateformes en ligne, souvent jugées nocives pour le débat public. Si ces outils restent utiles pour communiquer avec les citoyens, leur utilisation pose de plus en plus de problèmes, notamment en matière de régulation de la haine et des fausses informations.
Cette décision marque une prise de position forte et interroge sur l’avenir des interactions entre les responsables publics et les citoyens dans l’espace numérique. Réforme des plateformes, nouvelles pratiques de communication ou déconnexion délibérée : autant de pistes que les élus devront explorer pour répondre à ces enjeux complexes.