Le vendredi 10 janvier 2025, le Zénith de Dijon a accueilli 3 200 personnes à l’occasion des traditionnels vœux de la nouvelle année. Une cérémonie orchestrée par François Rebsamen, président de Dijon Métropole et ancien maire de Dijon, accompagné de Nathalie Koenders, maire actuelle de la ville. Fidèle à une tradition bien établie, cet événement a permis aux élus de dresser le bilan de l’année écoulée tout en exposant les perspectives et ambitions pour l’avenir de la région.
Cependant, cette soirée marquée par le rassemblement des acteurs locaux a été chahutée par une manifestation imprévue. Alors que François Rebsamen, également ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, prononçait son discours, deux individus ont crié « PALESTINE, PALESTINE » tout en déployant un drapeau palestinien. Cette action visait à interpeller l’opinion publique sur la situation critique en Palestine.
Une intervention rapide des services de sécurité
Les services de sécurité présents sur place sont rapidement intervenus pour évacuer les deux manifestants. Selon les autorités, ces derniers ont quitté le Zénith sans opposer de résistance. Leur action s’inscrit dans une volonté d’éveiller les consciences face à ce qu’ils considèrent comme une tragédie humanitaire majeure.
Dehors, à proximité de l’arrêt de tramway « Zénith », plusieurs membres du collectif « Paix 21 », militant pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, distribuaient des tracts aux personnes se rendant à l’événement. Ces actions militantes ont suscité des réactions contrastées parmi les spectateurs présents.
Réactions partagées du public
« Ce n’était ni le moment ni l’endroit », a commenté une habitante de Dijon ayant assisté à la scène. Elle a cependant exprimé un certain regret quant au fait que François Rebsamen ait évoqué le conflit en Ukraine tout en évitant de mentionner celui opposant Israël et la Palestine.
D’autres participants se sont montrés plus critiques envers l’intervention. « Voir cette dame et l’autre personne crier avec un drapeau palestinien ne fera pas avancer les choses. C’était ridicule et sans intérêt. S’ils veulent mobiliser l’opinion publique, ils doivent s’y prendre autrement, croyez-moi ! » a déclaré un spectateur, visiblement exaspéré par la scène.
Un rappel des tragédies en Palestine
Cet incident, bien que sans conséquences graves, met en lumière une réalité dramatique : la situation en Palestine, particulièrement dans la bande de Gaza, reste marquée par une violence éprouvante. Le collectif « Paix 21 » a tenu à rappeler les chiffres accablants : 46 000 morts sous les bombes, 250 000 décès au total en raison de la destruction du système de santé, soit plus de 10 % de la population de Gaza. Cette situation équivaut, en proportion, à plus de 6 millions de morts pour la France. Par ailleurs, 150 000 blessés, des dizaines de milliers d’habitants confrontés à la famine et au froid, et la destruction des infrastructures essentielles témoignent d’une catastrophe humanitaire d’une ampleur sans précédent.
Un appel à la responsabilité
Si l’incident a suscité des débats sur la pertinence de l’action militante, elle rappelle également que des crises humanitaires majeures persistent dans l’indifférence générale. L’événement de Dijon aura finalement été, à son insu, une tribune inattendue pour une cause qui continue de diviser et de mobiliser.