Hier soir, au Cèdre de Chenôve, Thierry Falconnet, maire de la ville, a prononcé un discours captivant et inspirant à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux. Dans un contexte global marqué par des crises climatiques, économiques et sociales, il a présenté un bilan des actions engagées tout en traçant les grandes lignes des projets à venir. Avec une ambition claire : faire de Chenôve une référence en matière de transition écologique et de solidarité.
Une invitation à l’optimisme et à l’action collective
Dès l’ouverture de la soirée, Thierry Falconnet a salué l’implication des forces vives de la ville. Le ton a été donné par une performance artistique des danseurs de Figure 2 Style et des musiciens locaux, suivie de la projection d’un film résumant les grandes réalisations de 2024. Le maire, inspiré par la légende du colibri de Pierre Rabhi, a rappelé que chaque geste compte : « Faisons notre part, chacun à notre échelle, pour relever les défis du présent et préparer l’avenir.»
Le maire a ensuite développé une vision optimiste, tout en reconnaissant les défis actuels : « Dans un contexte parfois sombre, il est de notre responsabilité de faire souffler un vent d’espoir. Chenôve, ville de nature et de transition écologique, doit être à la hauteur des enjeux globaux, par des actions locales ambitieuses.»
Une transition écologique exemplaire
Thierry Falconnet a souligné l’engagement précoce de Chenôve en matière d’écologie urbaine, citant plusieurs réalisations majeures :
- Politique « Zéro phyto » depuis 2009 : La suppression des pesticides pour l’entretien des espaces verts a ouvert la voie à des solutions innovantes, comme l’éco-pâturage et l’utilisation d’insectes auxiliaires.
- Protection du plateau naturel : Dès les années 1970, Chenôve a protégé son plateau de l’urbanisation. Classé Natura 2000, ce site fait l’objet d’une gestion rigoureuse avec un reboisement massif (1 500 arbres plantés) et la préservation des pelouses calcaires, uniques en Europe.
- Rénovation urbaine et végétalisation : Le maire a évoqué les efforts pour étendre les espaces verts dans tous les quartiers, notamment au Mail, et la désartificialisation progressive des sols pour ramener la nature en ville.
- Le futur parc Saint-Exupéry : Sur l’ancien site d’un centre commercial, un parc de deux hectares verra le jour en 2025, avec une inauguration prévue le 24 mai. Cet espace incarnera la volonté de la ville de promouvoir un cadre de vie apaisé et durable.
- Plantation massive : La ville prévoit de planter 400 arbres supplémentaires et 30 000 plantes d’ici fin 2025.
Une alimentation durable et locale
Le maire a mis en avant les progrès réalisés dans les cantines scolaires et les structures municipales :
- Un repas végétarien par semaine pour encourager une consommation responsable.
- L’introduction de 60 % de produits locaux et durables pour les viandes et poissons.
- Une réduction progressive de l’origine animale des apports protéiques.
Ces mesures visent à allier santé, bien-être et respect de l’environnement.
Mobilité et infrastructures durables
La question des transports a été au cœur des annonces, avec une volonté affichée de réduire les émissions de CO2 et de favoriser les mobilités douces :
- Réduction du trafic automobile : Avec jusqu’à 12 000 véhicules traversant certains axes chaque jour, la ville a mis en place des aménagements limitant les flux de transit, notamment pour les non-résidents.
- Cheminements piétons et voies cyclables : Ces infrastructures sont en constante extension pour offrir des alternatives sûres et agréables.
- Plan de circulation repensé : Le maire a annoncé un référendum d’initiative locale (RIL) pour permettre aux habitants de se prononcer sur les ajustements futurs.
Une gouvernance participative et solidaire
Thierry Falconnet a réitéré son engagement pour une démocratie de proximité :
- La Mairie Mobile : Ce dispositif innovant permettra aux habitants d’accéder aux services municipaux directement dans leur quartier, via un vélo-cargo équipé.
- Les conseils citoyens : Le Conseil Consultatif Chenevelier et les conseils participatifs ont été renforcés pour mieux intégrer les attentes des habitants dans les projets.
- Consultations et votations : Le maire a mis en avant le recours régulier à des consultations publiques pour renforcer la légitimité des décisions locales.
Une solidarité renforcée face aux inégalités climatiques
Conscient des fractures sociales amplifiées par les changements climatiques, Thierry Falconnet a détaillé les mesures prises pour soutenir les plus vulnérables :
- Une aide municipale complétant le chèque-énergie pour les foyers modestes.
- Des projets d’amélioration thermique des logements sociaux et privés.
- Un plaidoyer pour le retour d’un pôle de santé local, en collaboration avec le groupe VYV.
Une conclusion porteuse d’espoir
Pour clore cette soirée, le maire a rappelé l’importance de l’action collective face aux défis globaux : « Refusons le fatalisme et les prophéties d’apocalypse. Ensemble, nous pouvons être les acteurs d’un avenir durable, ici et maintenant.»
La cérémonie s’est terminée sur une note festive et participative, avec l’annonce des trois noms retenus pour le futur parc, soumis au vote citoyen jusqu’au 16 février. L’inauguration de cet espace vert, symbole de la résilience et de l’ambition de Chenôve, aura lieu le 24 mai 2025.
Cérémonie des vœux 2025 : discours de Monsieur le Maire
Dans le contexte actuel particulièrement sombre et anxiogène, tant au niveau national qu’international que rien ne peut effacer de notre esprit, je me propose de faire souffler le temps d’un soir, avec les élus qui m’entourent, un doux vent d’optimisme et de quiétude sur cette belle salle du Cèdre, à deux pas de l’arbre éponyme symbole de paix et d’espoir, à l’occasion de notre traditionnelle cérémonie des vœux à la population et aux forces vives de notre ville. Et je crois que le film projeté en ouverture de cette cérémonie (> saluer Jean-Marc Bordet), et la mise en mouvement et en rythme grâce aux danseurs de Figure 2 style et aux musiciens qui les ont accompagnés donnent le ton.
Merci à eux ! Bienvenue donc à toutes et à tous dans ce récit où toute ressemblance avec la réalité ne serait absolument pas fortuite, où la projection vers demain se mêle à la matérialité des actions réalisées, où le réalisme lucide du présent épouse la vision d’avenir. Partons donc sur les ailes du colibri depuis Chenôve, ville de nature et de transition écologique… »
En 1987, le rapport de l’ONU « Notre avenir à tous » dit Rapport Brundtland du nom de la Première Ministre travailliste norvégienne, popularise le concept de « développement durable » ou « soutenable » censé « répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre ceux des générations futures ». 2023 : le 6ᵉ rapport du GIEC, souligne l’urgence d’agir face à l’accélération du changement climatique. « […] des mesures plus ambitieuses s’imposent de toute urgence […] si nous agissons maintenant, nous pouvons encore garantir un avenir durable et vivable à toute la planète ». […].
La cadence et l’envergure des mesures prises jusqu’ici, tout comme les mesures planifiées à ce jour, ne sont pas suffisantes pour faire face au changement climatique. » Les problèmes de changement climatique, d’adaptation de nos modes de vie, de déplacement, de production, en résumé d’avenir de la planète et de l’état dans lequel nous la laisserons à nos enfants et petits-enfants, sont évidemment des problèmes globaux, et si les réponses trouvées ne pourront l’être qu’avec une concertation à l’échelle mondiale, leur mise en œuvre passe nécessairement par une réappropriation locale.
C’est ce que nous nous attachons à mettre en œuvre à Chenôve. Je peux le dire à l’épreuve des faits et des actions menées en son sein : Chenôve est une ville exemplaire dans la transition écologique. Chenôve (7,4 KM2 dont 4 KM2 de surface verte ou végétalisée) n’a pas attendu une quelconque injonction pour s’engager dans cette transition. Sans être exhaustif, ce serait beaucoup trop long, je rappellerai les réalisations menées à Chenôve, ville créative, innovatrice et souvent pionnière dans le domaine du développement urbain durable :
– Instauration d’une politique « Zéro phyto » depuis 2009 pour l’entretien de ses espaces publics, suivie 10 ans après de la prise d’un arrêté anti- glyphosates et pesticides concomitamment avec Dijon, renforcée depuis par l’utilisation d’insectes auxiliaires et par l’éco-pâturage sur notre plateau.
– Protection du plateau de l’urbanisation dès la fin des années 1970 en le déclarant inconstructible, classement en Zone Naturelle d’Intérêt floristique et faunistique (ZNIEFF), zone Natura 2000. Après le tragique incendie de 2015, réflexion puis mise en œuvre d’un plan de gestion du plateau du sud-dijonnais avec les communes membres du SIPLASUD visant au reboisement avec la plantation de 1500 arbres et à la sauvegarde de ses pelouses calcaires uniques en Europe pour certaines d’entre elles.
– Une rénovation urbaine visant à refaire la ville sur elle-même, à rénover le parc social, à accompagner avec la mobilisation de toutes les aides disponibles la rénovation du parc privé et la construction de nouveaux logements tout en étendant la superficie des surfaces désartificialisées, en faisant revenir depuis 10 ans la nature dans tous les quartiers, y compris le quartier du Mail.
De 2022 à ce jour et jusqu’en 2026, la ville s’est engagée et souhaite poursuivre sa transition dans plusieurs domaines :
– L’alimentation dans nos restaurants scolaires et notre restaurant municipal : introduction d’un repas végétarien par semaine, au moins 60 % de produits durables et de qualité en ce qui concerne les familles de produits « viandes » et « poissons », apport protéinique systématique pour diminuer l’origine animale des aliments dans les repas servis.
– Végétalisation de l’esplanade de la République, très – trop – minérale
– Plantation de 400 arbres, 30 000 plantes d’ici à 2025 pour une ville plus verte et plus résiliente avec comme projet emblématique celui du Parc. Ce sont deux hectares de nature, plus de 4000 m2 de pleine terre qui seront mis à la disposition des habitants de tous âges, des promeneurs et des flâneurs le 24 mai 2025 lors de son inauguration.
Là où, les derniers temps de son existence, le centre commercial SaintExupéry concentrait tous les dysfonctionnements et toutes les nuisances que d’aucuns ont manifestement oublié, en faisant référence à un âge d’or depuis longtemps passé…
Là où, lorsque je suis devenu maire en 2015, devait être aménagé un vaste parking, agrémenté de quelques arbres…
– Création de cheminements piétons et voies cyclables sécurisées, favorisant les mobilités douces.
– Instauration, en accord avec Dijon Métropole, d’un nouveau plan de mobilité et de circulation avec l’objectif assumé de réduire la desserte automobile traversante dans le secteur résidentiel de Chenôve, de limiter la vitesse et de lutter contre les infractions routières par des aménagements physiques de la voirie contraignants. J’y reviendrai par la suite.
– Constructions ou réhabilitations durables et éco-responsable (gymnase du Mail, bibliothèque François Mitterrand, école des Violettes, centre de loisirs et maison du plateau, Hôtel de Ville), transition énergétique des bâtiments publics : panneaux solaires, raccordement au réseau de chaleur métropolitain, rénovation thermique du patrimoine communal pour l’amener, le plus vite possible en tenant compte des contraintes d’ordre financier, aux normes actuelles d’isolation et de protection pour faire face aux épisodes climatiques extrêmes que nous connaissons déjà (canicules, sécheresses, fortes précipitations) et de plus en plus fréquents ainsi que nous en alertent les experts du climat.
Tout ce que je viens d’énoncer participe d’un engagement fort pour les générations actuelles et futures. Et je suis particulièrement fier d’avoir été le maire qui, avec son équipe municipale, a amorcé le mouvement – aujourd’hui suivi par d’autres – de désimperméabilisation, de végétalisation des cours d’école, de création d’îlots de fraîcheur pour nos enfants (Bourdenières, Gambetta et cette année Jules Ferry), ils vont en parleront tout à l’heure. Ce plan mérite être poursuivi dès le début du prochain mandat municipal dans les trois autres groupes scolaires des Grands Crus, En Saint-Jacques et, bien sûr, Les Violettes.
Outre la réponse locale au défi global de lutte pour le climat et une planète plus viable, le développement durable est également une véritable force d’attractivité de Chenôve. Nous parlons ici volontiers d’améliorations en matière de sécurité (publique j’entends). Parlons aussi de sécurité environnementale : alors que le dernier Baromètre des Territoires indique que plus de 40% des Français sont inquiets des évolutions du climat, que 77% des ménages les moins favorisés sont freinés pour s’adapter (51% pour les plus aisés), il est rassurant, pour les habitants qui vivent déjà à Chenôve ou aspirent à s’y installer, de constater le volontarisme d’une municipalité convaincue de l’indispensable adaptation aux bouleversements climatiques par des infrastructures résilientes, la préservation et l’amélioration constante du cadre de vie à travers des espaces verts et des lieux de rencontre apaisants, la prise en compte de ces problématiques dans les politiques publiques locales.
Il est aussi réconfortant, pour les acteurs économiques, les entreprises, les artisans, les commerçants, les investisseurs et aménageurs qui développent leur activité, de pouvoir s’appuyer sur cet engagement continu et cette vision optimiste. À Chenôve, nous participons à la croissance verte – bien au-delà d’un seul verdissement – en construisant étape après étape un écosystème avec des investissements pour l’avenir de toutes et tous, pour toutes les catégories sociales, dans tous les quartiers.
Cette « ligne verte » de social-écologie participe également de l’intérêt manifeste des agents ou cadres de la fonction publique territoriale qui viennent travailler à Chenôve en ayant pleinement confiance dans la clarté de notre action pour les habitants. Toutes ces compétences renforcent les capacités du service public communal à accompagner les mutations rapides de notre modèle de développement.
À l’échelle métropolitaine que je n’oublie pas, l’extension et le renforcement de notre réseau de chaleur dont bénéficient bon nombre de Cheneveliers, la modernisation de l’unité de traitement des déchets, la veille active sur la qualité de l’eau (Cf. Odivea), de nos réseaux d’approvisionnement en cette ressource précieuse de plus en plus rare, la décarbonation de notre flotte de bus selon le principe du mix énergétique (hydrogène + électricité), la potentielle extension du réseau de TCSP dont bénéficiera, je l’espère vivement, Chenôve et le suddijonnais, l’accompagnement financier de la rénovation des logements du parc privé (100 en 2025 à Chenôve) participent assurément à l’adaptation aux changements climatiques et à la réalisation des objectifs de la France en la matière.
Alors oui, avant de produire des résultats bénéfiques, tout cela a un coût. Tout cela nécessite des moyens, en premier lieu financiers. Les collectivités locales, qui sont à l’origine de près de 70% de l’investissement public (seulement 8% du déficit abyssal du pays, 3400 MM d’€), ne peuvent être privées de leur capacité d’agir.
Le dernier congrès des Maires a été l’occasion de manifester, à l’unanimité des sensibilités politiques, cette inquiétude forte quant à la pérennité de notre service public de proximité.
Le PLF 2025 à venir proposé par le gouvernement, le budget dont nous espérons qu’il pourra être voté et mis en œuvre, doit tenir compte de ces éléments tout en tenant compte du message fort adressé lors des dernières élections législatives. Car si nous avons évidemment conscience de l’irresponsabilité qui nous a amené là où nous en sommes aujourd’hui, à une dette publique ayant atteint un niveau tel que la France peine à emprunter à des taux acceptables sur les marchés financiers, que dire de notre dette environnementale et écologique dont on connaît les effets sociaux, économiques et humains dramatiques ?
Maire d’une commune fortement marquée par les disparités et par la grande pauvreté d’une partie importante de sa population, je l’ai toujours affirmé avec force, d’autant plus après les épisodes de confinement que la crise sanitaire nous a imposés et que nous n’avons pas vécu de la même manière, que l’on réside dans une maison individuelle ou un appartement, dans un logement récent bien isolé ou plus ancien et vétuste : l’adaptation aux changements climatiques est une nouvelle source de fracturation de notre société, d’inégalités criantes, voire de discrimination entre les plus et les moins aisés d’entre nous.
La Cour des Comptes elle-même souligne cet aspect de la question en évoquant le renchérissement des énergies fossiles et les conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages défavorisés rencontrant plus de difficulté à réaliser les investissements structurels d’économies d’énergie (transports et logement) qui allègeraient leurs factures.
Nous avons à cœur, ici à Chenôve, de diriger l’action publique vers l’ensemble des habitants tout en mettant l’accent sur celles et ceux qui en ont le plus besoin. La solidarité doit, là aussi, s’exercer. Je rappellerai l’aide municipale au pouvoir d’achat pour affronter l’augmentation du prix de l’électricité ouverte aux foyers non-attributaires du chèque-énergie.
Nous prenons soin de toutes et tous, quels que soient l’âge, les conditions de ressources, le quartier de résidence. Prendre soin, c’est s’attacher à la santé de nos concitoyens par les efforts menés depuis plusieurs années pour ramener un établissement de soins à Chenôve. Je regarde madame la Présidente du groupe VYV (ex-mutualité française) et veux l’assurer à nouveau de notre soutien plein et entier à ce projet. Nous en appelons également à l’État, aux autres collectivités, pour aider à l’accomplissement du retour d’un pôle de santé à Chenôve !
Prendre soin, c’est aussi l’accès à une pratique sportive régulière avec l’ensemble des éducateurs sportifs de la Ville, les maîtres-nageurs du centre nautique Henri Sureau, tous les agents qui contribuent à une offre conséquente et de qualité à des tarifs très attractifs.
Prendre soin, c’est avoir le souci des jeunes générations, mais aussi de nos aînés en leur permettant de bien vivre à tout âge, de bien vieillir dans notre ville. Chenôve est à la fois – en même temps – Ville amie des enfants et Ville amie des aînés.
Contribuer à une meilleure santé passe également par une diminution du trafic automobile à Chenôve en secteur résidentiel. Le plan de circulation et de mobilités mis en œuvre cet été a fait – et fait encore – beaucoup parler. Vivement critiqué par les uns, chaleureusement salué par les autres, il a déjà fait l’objet de plusieurs évolutions consécutives aux remarques formulées, toutes prises en compte par la Ville et par Dijon Métropole, après une phase importante de concertation.
80% des émissions de CO2 proviennent du transport routier en France (76% en Europe), dont 66% des automobiles individuelles. 12 000 véhicules / jour circulent Avenue Roland CARRAZ, jusqu’à 11 000 comptabilisés rue Maxime GUILLOT et rue de Marsannay avant les aménagements actuels sur une voierie initialement prévue pour en accueillir seulement 4500 par jour. Je vous laisse faire le calcul.
Sans compter la vitesse excessive et les infractions dangereuses régulièrement relevées par les riverains comme la dégradation de la qualité de l’air. Je reste convaincu qu’il était urgent et indispensable de faire diminuer drastiquement les flux automobiles sur certains axes traversants de Chenôve, d’abord empruntés par des conducteurs n’habitant pas notre ville, uniquement en transit.
Avec le Ministre – Président de Dijon Métropole et sur ma proposition, nous avons convenu de mettre ce plan de circulation au vote en organisant un RIL (Référendum d’initiative locale). Cette décision, conforme à notre contrat de mandat 2020 – 2026, manifeste la volonté de vous consulter, par un recours aux urnes encadré par la loi, sans contestation possible.
Le conseil municipal a approuvé la tenue du RIL ; j’en suis satisfait car rien en démocratie ne remplace un vote souverain, certainement pas une pétition dont on connaît les limites, encore moins les invectives, injures ou insultes, souvent adressées avec le courage de l’anonymat, via les réseaux sociaux. Les résultats du RIL seront respectés, je m’y engage avec la majorité municipale.
Ce qui amène tout naturellement le dernier point que je souhaitais évoquer devant vous, celui de la gouvernance municipale et du dialogue citoyen à Chenôve. Depuis 2015, notre ville s’est engagée résolument dans l’un des objectifs récents du développement durable, interroger la gouvernance et la décision politique, revitaliser le processus démocratique en souffrance en proposant de nouveaux cadres de réflexion aux élus, majorité et opposition compris, mais surtout en impliquant les citoyens dans les décisions qui touchent leur vie quotidienne.
C’est le sens du RIL (peu utilisé jusqu’alors en France depuis son instauration en 2003) et des différentes consultations déjà organisées (sur les rythmes scolaires, l’emplacement des PAV, le choix de la Marianne de l’Hôtel de Ville, la dénomination de sa cour d’honneur, le nom du Parc dont je vous dirai un mot tout à l’heure. C’est le sens de notre soutien au monde associatif très actif à Chenôve (salut aux présidents d’offices, présidents d’associations et bénévoles venus en nombre ce soir).
C’est aussi le sens du dialogue fourni que le maire, les élus, les services municipaux entretiennent avec les habitants lors de visites sur le terrain, de réunions de quartiers, des permanences. Ce dialogue, nous avons la volonté de le renforcer davantage sur le terrain, avec un dispositif innovant que vous pourrez découvrir dans le hall du Cèdre ce soir à la fin de cette cérémonie : la Mairie Mobile. Dès le 5 février 2025, les Cheneveliers pourront venir à la rencontre des agents et des élus accompagnés du vélo-cargo de la Mairie Mobile, parcourant son itinéraire dans chaque quartier de la ville, en 5 étapes, pour vous permettre de bénéficier d’un accompagnement social et numérique pour vos démarches administratives.
Un bel exemple que service public et conscience environnementale peuvent se concilier au bénéfice de tous. Au travail et présents dans la ville, au contact, à l’écoute, nous le sommes quotidiennement et pas uniquement le dimanche matin sur le marché ou seulement à l’approche des échéances électorales !
C’est enfin le sens du travail de nos quatre conseils participatifs, du conseil citoyen et du conseil consultatif chenevelier qui a entériné à l’unanimité tous les projets d’initiative citoyenne. Je salue l’investissement de chacun de ses membres et des Maisons Pop à nos côtés pour l’amélioration du cadre de toutes et tous.
Pour conclure, j’espère vous avoir transmis à toutes et à tous mon optimisme, avec les élus qui m’entourent, celui de l’action publique et de l’amour de Chenôve, ville de nature et de transition écologique (entre autres). Notre planète et l’Homme peuvent aller vers la catastrophe annoncée en matière de dérèglement climatique si nous n’agissons pas puissamment, ce à toutes les échelles, du local au global.
Ensemble, ne donnons pas raison à tous les défaitistes moroses et prophètes d’une apocalypse inévitable. Face au caractère absolument incontestable de l’urgence écologique et environnementale, n’en déplaise à tous les climatosceptiques, refusons le fatalisme des oiseaux de mauvais augure et autres collapsologues.
Soyons, à notre place et avec les responsabilités qui nous incombent, des acteurs innovants, dynamiques et volontaires des transitions en cours. Pour cela, comme dans tous les secteurs que je n’ai pas évoqués ce soir par souci de concision, vous pouvez compter sur l’équipe municipale qui est, avec moi, au travail.
Enfin, une dernière note de poésie avec notre compagnon de 2025, le colibri, à partir de la légende de Pierre Rabhi (que vous retrouvez sur le magnifique visuel de nos vœux créé par l’artiste Anne Gautherot) : Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre.
Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ?
Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? » « Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part. » Et, en vous souhaitant une belle année à toutes et tous, j’appelle nos petits colibris, les enfants membres du Conseil des enfants de Chenôve qui vont nous faire le plaisir de nous annoncer les 3 noms retenus par le Conseil Consultatif Chenevelier sur la base des 150 propositions faites par les Cheneveliers (depuis septembre dernier) que nous proposons à la votation citoyenne qui s’ouvre à partir de ce soir (vous trouverez des urnes à la sortie de la cérémonie pour voter dès à présent) jusqu’au 16 février.
Le nom du parc choisi par les citoyens sera dévoilé le jour de l’inauguration du parc le 24 mai prochain, nous vous y attendons nombreux !
Bonne année 2025 Chenôve !