La crise à l’Epcapa (Établissement public communal autonome pour personnes âgées) de Dijon a atteint un point critique. Frédéric Pluchot, directeur depuis 2017, est au cœur de la tourmente après la décision du conseil d’administration, sous l’impulsion d’Antoine Hoareau, de mandater un organisme extérieur pour accompagner la direction des Ehpad publics autonomes Les Jardins Voltaire-Paulette-Guinchard et Les Bégonias durant deux ans.
Une réponse face aux défaillances constatées
Cette décision, prise en collaboration avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le Département, se veut une réponse forte aux dysfonctionnements qui affectent depuis des années la gestion des établissements. Antoine Hoareau justifie cette initiative comme une nécessité pour rétablir des standards de qualité. « Ne pas agir aurait été un scandale vis-à-vis des résidents, des familles et des associations qui défendent les intérêts des résidents », martèle le fils d’un résident. Pour de nombreuses familles, cette mesure représente un véritable espoir face à une situation devenue intolérable.
Les familles et les associations, comme l’Association des familles et résidents des Ehpad de Dijon (Afred), dénoncent depuis longtemps des problèmes récurrents dans la gestion des établissements. Le mandat de gestion est donc perçu comme un tournant attendu et nécessaire.
Les appels à la démission de Frédéric Pluchot se multiplient
Face à cette décision, Frédéric Pluchot, actuellement en arrêt maladie, défend sa position. Dans les colonnes du Bien Public, il a exprimé son opposition : « C’est une façon de remettre en cause notre autonomie. Ce mandat de gestion n’est pas justifié, pas adapté à la situation. On ne nous laisse pas le temps de redresser la barre. »
Ces déclarations ont suscité une vive indignation parmi certaines familles de résidents. « Il parle d’autonomie et de temps alors que la situation dure depuis des années. C’est un ras-le-bol général qui a pris le pas ! A-t-il conscience que nos proches souffrent de cette inertie ? », s’indigne un proche d’un résident.
Les appels à sa démission se multiplient. « Il doit démissionner. Il porte une grande part de responsabilité dans ce qui se passe aujourd’hui », affirme la fille d’une résidente. Cette opinion est largement partagée parmi les familles, qui estiment que Frédéric Pluchot a échoué dans sa mission.
Une situation sous tension
Les inspections menées par l’ARS et le conseil départemental ont révélé des dysfonctionnements graves. Bien que Frédéric Pluchot minimise la gravité de la situation en évoquant « quelques écarts », la mairie et le conseil d’administration ont jugé nécessaire d’intervenir. Pour Antoine Hoareau et les autorités, cette décision vise à garantir la qualité de vie des résidents et la sérénité de leurs familles.
« Quand on n’est pas d’accord, disait Jean-Pierre Chevènement, on ferme sa gueule ou on démissionne. C’est aussi simple que cela », estime encore le fils un résident, citant Jean-Pierre Chevènement. Reste désormais à savoir si Frédéric Pluchot choisira de se retirer ou s’il persistera face à une opposition de plus en plus affirmée.
Cette mesure marque une étape décisive pour l’Epcapa et ses résidents, tandis que les regards restent tournés vers la direction pour une prise de responsabilité rapide.