Dans un communiqué du 18 janvier 2025, le groupe des élu·es écologistes et citoyens de Dijon Métropole tire la sonnette d’alarme sur le retard pris par la collectivité dans la gestion des biodéchets. Depuis le 1er janvier 2024, la loi impose aux collectivités responsables des déchets, comme Dijon Métropole, de proposer des solutions aux habitants pour trier les biodéchets, qui représentent en moyenne 22 % du contenu des poubelles grises. Ces déchets, qui pourraient être transformés en compost de qualité et retourner à la terre, sont encore majoritairement brûlés dans un incinérateur, entraînant une perte de matière précieuse.
Les élu·es écologistes dénoncent l’insuffisance des dispositifs actuellement en place. Composteurs individuels en zones pavillonnaires, composteurs de quartier et bornes d’apport volontaire ne permettent de collecter qu’environ 7 % des biodéchets. Bien que les composteurs de quartier favorisent les dynamiques sociales et les projets collectifs, leur gestion repose sur le bénévolat, ce qui, selon les élu·es, ne peut se substituer à une politique volontariste et organisée.
Une proposition ambitieuse et réaliste
Pour pallier ces insuffisances, les élu·es écologistes et citoyens, en écho à une recommandation du Conseil de développement, avancent une mesure simple et efficace : remplacer une des collectes hebdomadaires de déchets résiduels (poubelle grise) par une collecte en porte-à-porte des biodéchets. Cette solution, particulièrement adaptée aux zones d’habitat dense, présente plusieurs avantages :
- Facilité d’accès : Elle simplifierait le tri des biodéchets pour les habitant·es d’appartements, souvent dépourvus de solutions adaptées.
- Neutralité budgétaire : En optimisant les collectes existantes, cette mesure n’engendrerait aucun surcoût, ni pour la collectivité, ni pour les habitant·es.
- Impact environnemental positif : En valorisant les biodéchets, elle participerait activement à la transition écologique.
Appel à une réponse urgente de Dijon Métropole
Les élu·es écologistes appellent Dijon Métropole à entendre cette proposition, qui ne demande qu’une réorganisation des collectes actuelles. Ils insistent sur l’urgence d’agir face aux défis écologiques et rappellent que cette mesure permettrait à la collectivité de se conformer à la législation tout en valorisant les déchets alimentaires.
Avec une politique ambitieuse et structurée, Dijon Métropole pourrait non seulement rattraper son retard, mais aussi se positionner comme un modèle en matière de gestion durable des déchets. Les élu·es écologistes et citoyens restent mobilisé·es pour faire avancer cette transition essentielle et attendent un engagement clair de la part des responsables métropolitains.
Communiqué du groupe des Écologistes et citoyens du 18 janvier 2025 :
La loi impose depuis le 1er janvier 2024 aux collectivités en charge des déchets comme Dijon Métropole de proposer des solutions aux habitants pour trier les biodéchets (ou déchets alimentaires) représentant en moyenne 22% de la poubelle grise.
Ces biodéchets peuvent produire un compost de qualité retournant à la terre alors qu’aujourd’hui ils sont brûlés dans un incinérateur induisant une perte de matière.
Pourtant, comme de nombreuses collectivités, et malgré les propositions des élu·es écologistes, Dijon Métropole est à la traîne. Les solutions pour les habitant·es sont dérisoires et mal adaptées. Les composteurs individuels mis à disposition dans les zones pavillonnaires, les composteurs de quartier dans les quartiers denses et les bornes d’apport volontaire) permettent de collecter uniquement 7% du gisement des biodéchets. Si les composteurs de quartier offrent la possibilité de se rencontrer et de se retrouver autour d’un projet partagé, le bénévolat ne peut pour autant se substituer à une politique volontariste et organisée.
Face à ces difficultés, les élu·es écologistes, en écho à la proposition du Conseil de développement, envisagent une mesure complémentaire et efficace : remplacer une des deux (ou des trois selon les quartiers) collectes hebdomadaires de la poubelle grise (déchets résiduels) sur la commune de Dijon par une collecte hebdomadaire en porte-à-porte de biodéchets, en particulier dans les zones d’habitat dense. Cette solution à l’avantage de faciliter la collecte des biodéchets notamment pour celles et ceux qui vivent en appartement sans pour autant occasionner de surcoût, ni pour la collectivité, ni pour les habitant·es.
Nous espérons que la métropole sera à l’écoute des habitant·es face aux besoins de la transition écologique et retiendra cette préconisation de remplacement de collecte n’occasionnant aucun surcoût.