À Dijon, une question brûlante anime les discussions politiques : qui est le véritable représentant du parti Horizons dans la capitale bourguignonne ? Le flou entourant cette question met en lumière une situation complexe, alors que le parti fondé par Édouard Philippe prépare des échéances électorales cruciales.
Deux figures pour Horizons à Dijon : une situation ambigüe
Selon le site officiel du parti Horizons, Henri-Bénigne de VREGILLE est désigné comme le délégué municipal, c’est-à-dire le principal point de contact pour les adhérents et sympathisants du parti à Dijon. Ce rôle, clé dans l’organisation locale, consiste à fédérer les militants et à organiser des actions comme des réunions, débats ou tractages. Cependant, Henri-Bénigne de VREGILLE siège au sein du groupe « Dijon Autrement – Droite, Centre et Indépendants » au Conseil municipal, un groupe qui rassemble plusieurs sensibilités, mais pas spécifiquement Horizons.
De l’autre côté, Stéphane CHEVALIER préside un autre groupe au sein du Conseil municipal, baptisé « Horizons et Indépendants pour Dijon », aux côtés de Caroline JACQUEMARD et Claire VUILLEMIN, toutes deux membres du même groupe. Ce positionnement pourrait faire de lui un représentant naturel du parti Horizons.
Mais cette dualité entre les deux élus rend la situation floue pour les dijonnais, les sympathisants du parti et les observateurs politiques.
Des alliances locales qui accentuent la confusion
Les alliances politiques des deux figures d’Horizons à Dijon viennent compliquer davantage la donne. Henri-Bénigne de VREGILLE s’est engagé auprès du Printemps Dijonnais, une coalition positionnée à droite, tandis que Stéphane CHEVALIER semble davantage aligné avec la majorité municipale conduite par Nathalie Koenders, maire de Dijon.
Ces orientations divergentes soulèvent des interrogations sur la cohérence locale d’Horizons à Dijon, d’autant que le parti prône une vision claire et structurée pour l’avenir, en cohérence avec l’ambition présidentielle d’Édouard Philippe pour 2027.
Un enjeu national : les municipales de 2026 en ligne de mire
Cette situation ne se limite pas à une querelle locale. À Bordeaux le 26 janvier dernier pour un meeting, Édouard Philippe a réaffirmé son objectif de construire une stratégie cohérente pour les élections municipales de 2026 et les éventuelles législatives anticipées.
Dans cette perspective, l’unité des comités municipaux Horizons et des élus locaux est cruciale pour crédibiliser le projet du parti sur le terrain. La dualité dijonnaise, perçue comme une cacophonie politique, pourrait nuire à cette ambition si elle n’est pas rapidement clarifiée.
Une clarification attendue pour les Dijonnais
Pour les militants et sympathisants d’Horizons à Dijon, cette confusion est difficile à comprendre. Henri-Bénigne de VREGILLE et Stéphane CHEVALIER doivent s’expliquer sur leurs engagements respectifs et leurs positions politiques. Une clarification est nécessaire pour éviter que cette ambiguïté ne fragilise davantage la représentation d’Horizons à Dijon et ne handicape les ambitions locales et nationales du parti.
Alors que les échéances électorales se rapprochent, une question persiste : qui portera la bannière d’Horizons à Dijon ? La réponse devra être rapide et nette pour éviter que cette situation confuse ne devienne un handicap majeur pour le parti.
En attendant, le flou persiste, et les Dijonnais, tout comme les militants d’Horizons sûrement, restent en attente de réponses claires. Affaire à suivre…