Le Groupe Dijon Autrement – Droite, centre et indépendants – va-t-il accueillir Axel Sibert et Bruno David dans ses rangs ? Ou ce groupe finira-t-il par devenir une simple extension du « Printemps Dijonnais » ? Une chose est certaine : la crédibilité de l’opposition dijonnaise est en jeu, et des choix clairs s’imposent. Ils créent le Printemps Dijonnais, mais restent divisés au sein de l’opposition.
Depuis le lancement du mouvement « Printemps Dijonnais » le 17 décembre 2024, les espoirs de renouveau à droite semblent s’embourber dans des divisions internes et un manque de clarté stratégique. Alors que ce mouvement promet d’imaginer l’avenir de Dijon et de redonner de l’espoir aux électeurs désireux de voir tomber la majorité actuelle, ses figures de proue peinent à s’unir pour proposer une alternative cohérente.
Une opposition éclatée, un projet commun à construire
Il est difficile de croire en un avenir pour l’opposition municipale dijonnaise tant que ses élus ne parviennent pas à parler d’une seule voix. Laurent Bourguignat (LR), Céline Renaud (Nouvelle Énergie), Henri-Bénigne de Vregille (Horizons), Bruno David et Axel Sibert (divers droite) représentent une pluralité de courants et de sensibilités qui, pour l’instant, peinent à se rassembler. Pourtant, leur capacité à unir leurs forces sera déterminante pour incarner une alternative crédible et rassembleuse.
Le paradoxe est saisissant : d’un côté, on nous invite à imaginer un avenir commun avec le Printemps Dijonnais ; de l’autre, cette même opposition continue à agir chacun de leur côté, refusant de poser les bases d’un groupe municipal fort et homogène. Ne l’auraient-ils pas déjà fait depuis la création du Printemps Dijonnais, si tel était leur objectif ? Pourquoi Bruno David et Axel Sibert, par exemple, ne rejoignent-ils pas le Groupe Dijon Autrement, qui pourrait devenir le socle naturel de cette union ? Pourquoi le Printemps Dijonnais ne prend-il pas le rôle de catalyseur de cette dynamique collective, comme son nom le laisserait espérer ?
Des initiatives positives mais une cohérence attendue
Si le Printemps Dijonnais se voulait un signal fort, il n’a, pour l’instant, pas su convaincre pleinement de sa capacité à fédérer. Lancer un nouveau mouvement sans créer une alliance claire et structurée au sein de l’opposition municipale laisse une impression de désorganisation. Ce qui aurait pu être un projet fédérateur ressemble davantage à une idée encore en construction, manquant de cadre pour répondre aux attentes des Dijonnais.
Les électeurs de droite, eux, sont dans l’attente. Ils rêvent d’une opposition capable de porter une alternative sérieuse à la majorité en place, mais ne voient pour l’instant qu’un morcellement des forces politiques. Une fois encore, la crédibilité se gagne dans les actes, pas dans les intentions. Le Printemps Dijonnais, en l’état, donne le sentiment d’un printemps prématuré, encore trop fragile pour marquer un véritable renouveau.
Un printemps, mais pour quand ?
À l’heure où la majorité municipale continue de dérouler ses projets, l’opposition s’enlise dans ses propres contradictions. Les fondations du Printemps Dijonnais, si elles existent, doivent être renforcées par une union réelle, visible et crédible. Faute de quoi, ce mouvement risque de passer directement de l’éclosion au déclin, sans même profiter du soleil d’un printemps politique.
Espérons que cette opposition retrouve rapidement la cohérence et le sérieux nécessaires pour incarner une véritable alternative. Mais à ce rythme, il ne faudrait pas attendre l’hiver prochain pour que des décisions soient enfin prises. En politique comme ailleurs, le temps perdu ne se rattrape jamais.