Après plusieurs semaines de controverses, François Rebsamen a officiellement annoncé ce jeudi soir, en ouverture du conseil métropolitain, qu’il renonçait à l’intégralité de ses indemnités en tant que président de Dijon Métropole. Une décision qui vise à apaiser les tensions et à répondre aux critiques émises à la suite de la proposition d’augmentation de sa rémunération.
Une polémique née d’une augmentation contestée
Lors du conseil métropolitain du 19 décembre 2024, un point de l’ordre du jour intitulé « Élus métropolitains – Indemnités de fonction » avait provoqué de vives réactions parmi les élus. Il s’agissait d’une proposition visant à augmenter de 52 % l’indemnité de fonction du président de la métropole, la portant ainsi à 5 960 euros bruts par mois. Cette revalorisation représentait un coût supplémentaire de 25 000 euros par an pour les contribuables, un élément souligné par l’élue Laurence Gerbet, qui s’était fermement opposée à la mesure.
Face à la levée de boucliers des élus et à l’indignation relayée dans les médias, François Rebsamen a pris la parole ce jeudi pour faire une « mise au point » et clarifier sa position.
Un renoncement total aux indemnités
« J’ai décidé de renoncer à la totalité des indemnités en tant que président de la métropole », a-t-il déclaré devant l’assemblée métropolitaine. Il a rappelé que ces indemnités lui avaient été attribuées lorsque il n’était pas ministre, afin de lui assurer une rémunération en tant que président de Dijon Métropole.
« Je devais cette information aux 83 membres de la métropole qui ont voté pour moi, pour me permettre, quand je n’étais pas ministre, d’avoir l’indemnité de président de la métropole, une indemnité très importante, puisqu’elle s’élève, vous le savez, à 4 780 euros nets, pour gérer un budget de 454 millions d’euros. Voilà, c’est pour remettre les choses à leur place. »
Dans le but d’éteindre définitivement la polémique, François Rebsamen a également tenu à préciser : « Tout le monde a bien compris que je ne percevais plus rien de la Ville de Dijon », rappelant ainsi qu’il avait récemment cédé son siège de maire de Dijon à Nathalie Koenders, son ancienne première adjointe.
cette décision marque un tournant dans cette affaire qui avait suscité un vif débat au sein de l’opposition et parmi les citoyens dijonnais. François Rebsamen espère ainsi refermer ce chapitre et recentrer l’attention sur les enjeux de la métropole.