Le mercredi 11 décembre, les délégués syndicaux de Valti, une usine de métallurgie située à Montbard (Côte-d’Or), ont appris, lors d’un conseil social et économique extraordinaire, que l’entreprise ne serait pas reprise. 130 emplois sont menacés, ainsi que de nombreux emplois indirects. Face à cette situation dramatique, la CGT appelle à un rassemblement devant le tribunal de commerce de Dijon, boulevard Clémenceau, le mardi 4 février 2025, de 9h00 à 12h00.
Une liquidation judiciaire inéluctable ?
Lors de ce conseil social et économique exceptionnel, les représentants syndicaux avaient confirmé que Valti n’avait pas réussi à trouver de repreneur avant la date butoir du 10 décembre. La suite semblait donc toute tracée : « On savait qu’on allait vers la liquidation judiciaire », expliquait alors Franck Chesseron, délégué CGT de l’usine.
Si l’usine Framatome, récemment implantée à Montbard, pouvait absorber une partie des salariés licenciés, le délégué syndical restait sceptique : « De là à remplacer les 130 personnes, j’avais un doute. »
Un appel à la mobilisation
Face à cette catastrophe sociale et industrielle, la CGT organise un rassemblement devant le tribunal de commerce de Dijon, où sera examinée la situation de Valti. Ce rassemblement, prévu le 4 février 2025 de 9h00 à 12h00, vise à interpeller les décideurs et à exiger des solutions pour les salariés concernés.
La maire de Montbard, Laurence Porte, avait réagi dans un communiqué, qualifiant cette annonce de « coup très dur ». « Mes pensées de soutien allaient aux salariés dont les compétences demeuraient des atouts de grande valeur pour le bassin industriel local », avait-elle déclaré. Elle en appelait à l’intervention d’industriels et de l’État pour préserver l’emploi et la compétitivité du secteur.
Un savoir-faire menacé
Implantée à Montbard depuis 1965, Valti est une entreprise historique du bassin métallurgique. Spécialisée dans la fabrication de tubes pour l’automobile, la distribution et la mécanique, son savoir-faire est reconnu mondialement. Mais la forte concurrence asiatique et sud-américaine, couplée à la baisse des commandes du secteur automobile, a fragilisé l’entreprise.
Malgré son rachat par un groupe allemand en 2022, qui promettait un retour à l’équilibre et de nouvelles embauches, la situation n’a cessé de se dégrader.