Mardi 4 février 2025, lors des Questions au Gouvernement, Pierre Pribetich, député de la Côte-d’Or et membre de la Commission des Affaires étrangères, a pris la parole pour dénoncer les nombreux plans de licenciements qui frappent le pays. Face à une hécatombe industrielle, il appelle à une politique ambitieuse et protectrice des salariés.
Une vague de licenciements alarmante
L’année 2024 a vu une explosion des suppressions d’emplois, et 2025 s’annonce encore plus critique, avec près de 300 000 emplois menacés. La troisième circonscription de la Côte-d’Or, dont Pierre Pribetich est le représentant, est directement touchée par cette crise industrielle. En quelques semaines seulement, plusieurs fermetures de sites majeurs ont été annoncées, menaçant des centaines d’emplois :
- Longvic : 200 emplois en danger avec la fermeture de l’usine Tetrapak.
- Quetigny : 20 emplois supprimés suite à la fermeture du site de production Boiron.
- Genlis : 150 salariés concernés par la fermeture de PPG – La Seigneurie.
- Chevigny-Saint-Sauveur : 550 emplois menacés chez l’équipementier automobile JTEKT.
Une politique industrielle remise en cause
Pierre Pribetich ne cache pas son indignation face à ces annonces en cascade, qu’il juge symptomatiques d’une politique industrielle inefficace. Il critique fermement l’approche du gouvernement d’Emmanuel Macron, qu’il accuse de favoriser une compétitivité illusoire au détriment des emplois et de l’industrie nationale.
« Le président Macron manque non seulement d’investissements et d’audace, mais se réfugie derrière une pseudo-compétitivité pour faire des cadeaux fiscaux », a-t-il déclaré.
Il pointe du doigt le cas de l’usine PPG – La Seigneurie, qui a perçu plus de 12,5 millions d’euros d’aides publiques pour la recherche et le développement depuis 2017. Or, cette entreprise a enregistré un bénéfice net de 50 millions d’euros en 2023 tout en annonçant la fermeture de son site.
Une demande de restitution des aides publiques
Le député de la Côte-d’Or estime que de telles entreprises devraient rendre les aides perçues si elles ferment leurs sites sans considération pour les salariés et les territoires. Il pose la question suivante au gouvernement : « Est-il normal de laisser notre tissu industriel se déliter sans demander la restitution de ces deniers publics afin de financer l’accompagnement et la reconversion industrielle de nos territoires ? »
Un soutien affirmé aux salariés
Fidèle à son engagement, Pierre Pribetich affirme son soutien total aux salariés touchés par ces licenciements massifs. Il assure qu’il restera au combat à leurs côtés, sur le terrain, pour réclamer le maintien de l’emploi industriel dans les territoires.
Dans un contexte de délocalisations et de recherche de rentabilité accrue au détriment des salariés, il exhorte le gouvernement à mettre en place une politique industrielle digne, protectrice des travailleurs et favorisant la relocalisation de la production.
L’intervention de Pierre Pribetich marque ainsi une alerte forte sur la situation de l’industrie française et une demande pressante d’actions concrètes de la part du gouvernement.