Le mardi 4 février 2025, s’est tenue une réunion du Comité électoral consultatif de l’université Bourgogne Europe. Cette instance avait pour mission d’examiner la recevabilité des listes de candidats, l’éligibilité des prétendants aux élections ainsi que le contenu des professions de foi soumises dans le cadre du scrutin prévu pour le 18 février 2025.
Au cœur des discussions, un texte a particulièrement attiré l’attention de l’assemblée : la profession de foi de la liste Cocarde étudiante. Ce document, rédigé sur un ton particulièrement virulent, dénonçait un prétendu état de délabrement du campus en employant des termes jugés discriminants et agressifs. L’extrait suivant a notamment fait réagir : “Augmenter le rythme de nettoyage de l’université et sanctionner les autres dégradations : la saleté amène la saleté, notre campus n’a pas vocation à devenir un squat gauchiste !”
Face à ces propos, le Comité électoral consultatif a tranché. Considérant que la publication de cette profession de foi pouvait représenter un trouble à l’ordre public, il a décidé d’en interdire la diffusion. Toutefois, la liste Cocarde étudiante reste éligible et pourra bien concourir aux élections universitaires. Une situation qui inquiète la FEBIA et l’UNEF Bourgogne, organisations étudiantes engagées contre les idées d’extrême droite.
Une présence jugée inquiétante
Les deux organisations rappellent que les militants d’extrême droite dans le milieu étudiant se sont, à de nombreuses reprises, illustrés par des actes de violence envers ceux et celles qui ne partagent pas leurs idées. Un climat d’agressions et d’intimidations se serait installé dans certaines universités, alimentant la crainte de voir ces pratiques se normaliser à Bourgogne Europe.
Pour la FEBIA et l’UNEF Bourgogne, cette situation ne peut rester sans réponse. Ils dénoncent fermement la présence de mouvements véhiculant des discours qu’ils estiment racistes, sexistes et classistes, et appellent à une mobilisation massive des étudiants contre ces idéologies.
Un appel à la vigilance et au vote
Dans leur communiqué, les deux organisations exhortent l’ensemble des étudiants à faire barrage aux organisations qu’elles jugent violentes et réactionnaires. Elles insistent sur l’importance du vote du 18 février, vu comme un levier démocratique permettant de défendre une université ouverte et inclusive.
“Le 18 février, tout le monde vote !” conclut l’appel de la FEBIA et de l’UNEF Bourgogne, invitant les étudiants à se mobiliser activement contre la montée de l’extrême droite dans les instances universitaires.
À l’approche du scrutin, le débat autour de la présence de mouvements d’extrême droite dans les universités semble plus que jamais d’actualité. Reste à voir si l’appel à la vigilance des organisations étudiantes sera suivi par une mobilisation massive dans les urnes.