La France Insoumise de Côte-d’Or appelle à la mobilisation pour la défense de l’école publique face aux suppressions de postes et aux fermetures de classes. Alors que le gouvernement Bayrou affirme avoir annulé la suppression de 4000 postes initialement prévue dans le budget Barnier de l’Éducation nationale, la réalité sur le terrain est toute autre. En effet, ce sont 110 postes qui seront supprimés cette année dans l’académie, dont 16 dans le premier degré et 18,5 dans le second degré en Côte-d’Or.
Une nouvelle purge pour l’école publique
Ces suppressions de postes auront des conséquences directes et alarmantes : la fermeture probable de dizaines de classes. Les syndicats du premier degré rappellent qu’en 2024, la suppression de 27 postes avait déjà entraîné la fermeture de 60 classes. Cette année, l’administration étudie déjà la fermeture potentielle de plus de 160 classes.
La grogne monte dans les établissements scolaires. Déjà, plusieurs blocages d’écoles ont eu lieu, notamment à Longvic (aux écoles élémentaire Rolland Carraz et maternelle Paul Emile Victor) ainsi qu’à Dijon (école élémentaire Champollion). Face à cette situation, l’intersyndicale de Côte-d’Or appelle à une grève massive et à un rassemblement aujourd’hui à 9h devant le collège Clos de Pouilly à Dijon.
Un mouvement de lutte qui s’étend
Cette mobilisation fait écho à celle qui a eu lieu dans l’Yonne. Mercredi 5 février, plus de 300 personnes représentant une trentaine d’écoles se sont rassemblées devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale (DSDEN). Leur mobilisation a porté ses fruits : sur les 65 classes menacées de fermeture, une quarantaine ont été sauvées.
Les enseignants, les syndicats et les parents d’élèves répètent un message clair : les fermetures de classes ne sont pas une fatalité.
Un soutien politique affirmé
La France Insoumise de Côte-d’Or exprime son soutien aux enseignants, aux syndicats et aux parents mobilisés. Elle appelle à la mobilisation massive devant les écoles concernées et au rassemblement du lundi 10 février. Selon elle, la politique de Bayrou et son budget austéritaire doivent être combattus non seulement à l’Assemblée nationale mais aussi sur le terrain, là où leurs conséquences sont directement ressenties.
Pour rappel, les 4000 postes supprimés initialement devaient permettre une économie de 50 millions d’euros. Or, le gouvernement Bayrou a finalement réduit le budget de l’éducation nationale de près de 200 millions d’euros, accentuant ainsi la pression sur le système éducatif.