Depuis plusieurs semaines, une inquiétude grandissante s’installe parmi les habitants de la rue Edouard Herriot à Chenôve. Des menaces explicites, des insultes et des tags revendicatifs ont fait leur apparition, traduisant une escalade dans la pression exercée par des individus impliqués dans le trafic de drogue.
Le 22 novembre 2024, des locataires ont pris leur courage à deux mains et ont alerté les autorités sur la présence et les agissements de certains jeunes suspectés de se livrer à des activités illicites au sein et aux abords de leur résidence. Leur démarche, motivée par un besoin de retrouver une sérénité perdue, a immédiatement suscité des représailles.
Des tags menaçants ont rapidement recouvert les murs des parties communes : « Toutes les voitures des balances vont brûler » pouvait-on lire. Face à cette montée en tension, la police est intervenue pour rassurer les habitants et tenter de contenir la situation. Mais la peur s’est installée et la colère gronde.
Dans la nuit du 14 au 15 février 2025, de nouveaux messages sont apparus, plus agressifs encore. « Les balances vont payer 1 part 1 », « Zone de non-droit 21 000 », des inscriptions revendiquant une mainmise totale sur le quartier. Ces mots ne laissent place à aucune ambiguïté : une volonté d’intimidation, une menace pesante sur tous ceux qui oseraient dénoncer les trafics.
Les habitants du 7 rue Edouard Herriot sont en proie à l’angoisse. Jusqu’où iront ces individus ? Comment accepter que quelques-uns dictent leur loi et pourrissent le quotidien d’une majorité silencieuse ? Face à cette situation explosive, les autorités sont appelées à réagir avec fermeté.
Dijon Actualités a contacté le maire de Chenôve, Thierry Falconnet, afin d’avoir son sentiment sur la situation : « Je condamne fermement ces agissements, qui sont vraisemblablement, je dis bien vraisemblablement, liés à des actions policières sur la métropole, pas sur Chenôve, mais sur la métropole contre le narcotrafic ! On est toujours dans le même sujet ! J’ai été en relation dès ce matin avec le directeur interdépartemental de la police nationale, pour lui signaler la situation, et ensuite pour l’alerter sur les risques que ça aille plus loin dans le week-end ! Dès lundi matin, on fera procéder à un nettoyage de l’ensemble des tags ». D’après nos informations, une vigilance particulière sera mise en place sur le quartier, dès aujourd’hui.
Aujourd’hui, les habitants de Chenôve attendent des réponses et des actions concrètes pour que cesse cet état de terreur imposé par une minorité. La question reste en suspens : que compte faire l’État face à cette escalade de la violence ?




