Emmanuel Bichot, président du mouvement Agir pour Dijon, dénonce fermement une nouvelle initiative controversée de la municipalité de Dijon. En mars 2023 déjà, un sondage IFOP commandé par la ville avait suscité l’indignation en raison de questions politiques posées dans une grande opacité. Aujourd’hui, la municipalité récidive, selon Emmanuel Bichot avec une nouvelle enquête qui, au-delà des questions sur la gestion municipale, comprend un tiers d’interrogations clairement orientées vers les prochaines élections municipales de 2026.
Pour rappel, Emmanuel Bichot est aujourd’hui le seul candidat en lice, avec son mouvement Agir pour Dijon, pour les prochaines municipales de 2026.
Un sondage au service de la politique municipale ?
L’initiative de la mairie de Dijon suscite de nombreuses interrogations, notamment sur la nature des questions posées selon Emmanuel Bichot. Parmi elles, plusieurs concernent directement l’actuelle maire, Nathalie Koenders, et son avenir politique :
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« Souhaitez-vous qu’à l’issue de son mandat en 2026 Mme Nathalie Koenders soit réélue, oui ou non ? »
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« Êtes-vous satisfait ou mécontent de son travail ? »
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« Est-elle disponible ? », « A-t-elle de l’autorité ? », « Est-elle à l’écoute des préoccupations des habitants ? », « Possède-t-elle une capacité à rassembler ? », « Est-elle efficace ? », « Est-elle sympathique ? », « Quelle est sa couleur politique ? »
En outre, le sondage interroge les citoyens sur la notoriété et l’image de différentes personnalités locales, en leur demandant s’ils les connaissent et s’ils en ont une bonne ou une mauvaise opinion. Enfin, une question aborde directement l’avenir de la politique municipale :
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« Souhaitez-vous que la politique municipale continue comme aujourd’hui ou soit changée en profondeur ? »
Une utilisation contestée des fonds publics
L’association Agir pour Dijon, par la voix de son président Emmanuel Bichot et de sa vice-présidente Laurence Gerbet, dénonce fermement cet usage des deniers publics pour ce qu’elle considère comme un « sondage politique » financé par la collectivité.
Selon le mouvement, une collectivité territoriale ne doit pas utiliser l’argent des contribuables pour avantager des candidats ou des formations politiques en leur offrant des outils de communication et d’analyse électorale. Une telle démarche pourrait en effet s’apparenter à une mutualisation des dépenses en faveur de la majorité municipale en place.
Une réaction judiciaire en préparation
Face à ce qu’elle considère comme une « utilisation abusive des moyens publics », Agir pour Dijon annonce qu’elle se réserve le droit d’engager toute action appropriée afin de faire la lumière sur cette affaire et d’éventuellement contrer cette pratique.
Dans un contexte où la transparence et l’éthique en politique sont des attentes fortes des citoyens, ce nouvel épisode risque bien d’alimenter encore davantage les débats autour de la gestion municipale à Dijon. Reste à voir si la mairie apportera des éclaircissements sur ces dépenses et leur justification.
Communiqué de presse du 24 février 2025 :
« Scandale : la ville de Dijon organise à nouveau un sondage politique »
Nous avions déjà protesté en mars 2023 contre un sondage IFOP organisé par la ville de Dijon comportant des questions politiques dans la plus grande opacité. Le maire avait refusé de nous communiquer le mandat lors de l’examen du compte administratif en juin 2024.
La ville de Dijon récidive aujourd’hui avec un sondage, en cours de réalisation, comportant des questions relatives à des dossiers municipaux, mais aussi pour un bon tiers des questions purement politiques, en lien direct avec les prochaines élections municipales.
De très nombreuses questions relèvent directement d’un sondage politique en vue des élections municipales de mars 2026.
– Ces questions politiques portent principalement sur l’actuelle maire de Dijon :
« Au fond de vous-même, souhaitez-vous qu’à l’issue de son mandat en 2026 Mme Nathalie Koenders soit réélue, oui ou non ?
« Êtes-vous satisfait ou mécontent de son travail ? « « Est-elle disponible ? », « A-t-elle de l’autorité ? », « Est-elle à l’écoute des préoccupations des habitants », « Possède-t-elle une capacité à rassembler ? », « Est-elle efficace », « Est-elle sympathique », « Quelles est sa couleur politique ? ».
– Elles portent également sur la notoriété et l’opinion bonne ou mauvaise de différentes personnalités politiques locales : « Connaissez-vous telle ou telle personnalité locale ? » « En avez-vous une bonne ou une mauvaise opinion ?
– Enfin, une question fait référence aux prochaines élections municipales et au positionnement d’Agir pour Dijon : « « Souhaitez-vous que la politique municipale continue comme aujourd’hui ou soit changée en profondeur ? ».
Ce volet politique n’a pas sa place dans un sondage commandé par la ville de Dijon sur son action municipale.
Une collectivité territoriale ne doit pas utiliser l’argent des contribuables au profit de candidats ou de formations politiques, ni leur procurer un quelconque avantage tel que la mutualisation des dépenses.
Le mouvement Agir pour Dijon se réserve le droit d’engager toute action appropriée contre cette utilisation abusive des moyens publics.
Agir pour Dijon
Emmanuel Bichot, président
Laurence Gerbet, vice-président
Agirpourdijon.fr ; agirpourdijon@gmail.com