Le syndicat CGT Santé Sud Côte-d’Or tire la sonnette d’alarme suite à l’annonce d’une possible fermeture de l’EHPAD Cordelier à Labergement-lès-Seurre, avant même la signature définitive du projet gériatrique de territoire Sud Côte-d’Or. Cette décision, soutenue par le Président du Conseil Départemental, suscite une vive inquiétude parmi les familles, les résidents, le personnel et les élus locaux.
Un établissement reconnu pour sa qualité de soins
L’EHPAD Cordelier a obtenu en 2024 la meilleure note de certification parmi les établissements du territoire, un résultat qui témoigne de l’engagement du personnel et de la direction en faveur de la qualité d’accueil et des soins. Avec 49 résidents et 39 agents hospitaliers, l’établissement fonctionne pleinement et a bénéficié ces dernières années de multiples améliorations : installation d’une réserve d’eau pour la sécurité incendie, modernisation des équipements médicaux, mise en place d’un circuit sécurisé du médicament, ajout de tablettes numériques pour le suivi des soins, achat de chariots et de rails lève-malade pour toutes les chambres, ainsi que l’installation d’un portail extérieur automatisé pour assurer la sécurité des résidents.
Cette modernisation témoigne de la volonté de maintenir un cadre de vie optimal pour les personnes âgées accueillies, dans une atmosphère bienveillante et reconnue par la communauté locale.
Un projet de réorganisation qui réduit les capacités d’accueil
La CGT dénonce la perte annoncée de 43 lits sur les deux communes de Seurre et Labergement-lès-Seurre. À l’époque, l’hôpital de Seurre accueillait 120 lits d’EHPAD et 12 lits de médecine, dont 2 dédiés aux soins palliatifs. À cela s’ajoutaient 30 lits transformés en unité de soins de longue durée, aujourd’hui fermés. En tout, 169 résidents étaient pris en charge. La suppression de ces lits dans l’une des régions les plus vieillissantes de France apparaît comme une aberration pour le syndicat, qui insiste sur la nécessité de préserver une capacité d’accueil suffisante pour les usagers.
Une loi grand âge décevante et un manque de moyens
La CGT critique vivement l’absence de mesures concrètes dans la loi BATIR, censée répondre aux défis du vieillissement de la population. « Une loi sans moyens financiers n’a pas les possibilités de son action », déplore le syndicat. Pour la CGT, cette loi ne permet pas de garantir un accompagnement de qualité pour les résidents et met en péril les conditions de travail du personnel soignant.
Des revendications claires et un appel à la mobilisation
Face à cette situation, la CGT formule des revendications précises :
- Une protection sociale adaptée aux enjeux du vieillissement de la population,
- Une défense des travailleuses et travailleurs des EHPAD,
- Une revalorisation des salaires,
- Un effectif suffisant avec un ratio d’1 soignant pour 1 résident.
Pour faire entendre leur voix, le syndicat appelle à une mobilisation massive le jeudi 20 mars :
- 10h30 devant l’ARS (2 place des savoirs à Dijon)
- 15h devant l’EHPAD Cordelier à Labergement-lès-Seurre
La CGT invite toutes les forces vives, les familles, les personnels et les citoyens soucieux de la prise en charge de nos aînés à se joindre à cette mobilisation pour défendre le maintien de l’EHPAD Cordelier et lutter contre la suppression des lits en établissement.