L’intersyndicale de l’Éducation nationale en Côte-d’Or, composée de la FSU, de l’UNSA, de FO, de la CFDT, de la CGT et de SUD, alerte sur la préparation de la rentrée 2025. Selon les syndicats, la réduction des moyens alloués à l’Éducation nationale entraînera des suppressions de postes et une baisse des dotations horaires, menaçant les conditions d’enseignement.
Des mobilisations prévues pour contester les restrictions budgétaires
Face à cette situation, plusieurs rassemblements sont organisés :
- Le 21 mars à 8h45, devant le collège André Malraux, lors du CSA départemental consacré aux collèges.
- Le 24 mars à 13h45, devant le rectorat, à l’occasion du CSA académique sur les lycées.
- Le 12 mars à 13h45, devant le rectorat, où les représentants syndicaux participants au groupe de travail sur la rentrée se tiendront à disposition pour informer sur la situation.
Une rentrée marquée par des suppressions de postes et des moyens en baisse
Selon l’intersyndicale, le budget de l’Éducation nationale pour 2025 est en baisse de 150 millions d’euros par rapport à l’année précédente. Malgré l’annulation annoncée de 4 000 suppressions de postes, l’académie de Dijon doit supprimer 50 postes en collèges et lycées, avec 10 postes supplémentaires affectés au remplacement.
Les syndicats dénoncent une réduction des dotations horaires, qui entraînerait des fermetures de classes et une augmentation du nombre d’élèves par classe. Ils estiment que les enseignants sont soumis à une pression croissante, avec des heures supplémentaires imposées et des réorganisations de service. Selon eux, les seuils d’effectifs atteignent désormais 31 élèves par classe en collège et 36 en lycée, rendant les conditions d’apprentissage plus difficiles.
Plusieurs établissements se mobilisent déjà contre ces mesures, notamment les collèges Montchapet, Brochon, Recey, Carnot, Lentillères, Herriot, Châtillon, ainsi que les lycées Montchapet, Brochon, Castel, Eiffel, Carnot, Châtillon, Beaune.
Des revendications pour améliorer les conditions d’enseignement
Les syndicats appellent les enseignants et personnels de l’Éducation nationale à se mobiliser en :
- Chiffrant précisément les besoins en heures d’enseignement pour démontrer les insuffisances des dotations.
- Coordonnant les actions entre établissements afin de renforcer la mobilisation.
- Participant aux journées de grève prévues le 21 mars pour les collèges et le 24 mars pour les lycées.
Ils revendiquent notamment :
- L’arrêt des suppressions de postes et la création d’effectifs adaptés aux besoins.
- Une réduction des effectifs par classe, estimant que 31 élèves en collège et 36 en lycée sont des seuils trop élevés.
- L’abrogation des réformes jugées néfastes, comme le « Choc des savoirs », Parcoursup et la réforme du lycée.
- Le retour à un baccalauréat national, reposant sur des épreuves terminales, disciplinaires et anonymes.
Un appel à la mobilisation pour défendre l’Éducation nationale
L’intersyndicale met en garde contre les effets de la baisse des moyens alloués à l’Éducation nationale. Selon elle, cette politique budgétaire entraîne une détérioration des conditions d’enseignement et d’apprentissage. Les syndicats estiment que la baisse démographique pourrait être l’occasion de réduire les effectifs par classe et d’améliorer la qualité de l’éducation, au lieu de justifier des réductions de postes.
Les organisations syndicales appellent ainsi à une mobilisation massive pour défendre les conditions d’enseignement et garantir des moyens adaptés aux besoins des établissements scolaires.