Le lundi 17 mars 2025, Madame Christine Vautrin, ministre du Travail, s’est rendue en visite à Besançon. Une mobilisation syndicale avait été organisée par Force Ouvrière Conseil Régional Franche-Comté-Bourgogne (FO CRFCB) devant l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) afin d’accueillir la ministre. Mais cette manifestation pacifique a rapidement pris une tournure choquante avec l’arrestation brutale du secrétaire du syndicat, Frédéric Vuillaume.
Une interpellation sans motif apparent
Dès l’arrivée de Madame Vautrin, une dizaine de policiers ont encerclé Frédéric Vuillaume et ont procédé à son arrestation, le plaçant en garde à vue sans qu’aucun motif n’ait été clairement énoncé. Une situation que Force Ouvrière condamne fermement, estimant qu’il s’agit d’une violation du droit fondamental de manifester, inscrit dans l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
Le syndicat dénonce une dérive répressive grandissante à l’encontre des mouvements sociaux et syndicaux, rappelant que de tels actes se sont déjà produits lors des mobilisations des Gilets Jaunes et de la contestation contre la réforme des retraites. Des militants et représentants syndicaux avaient alors été placés en garde à vue de manière jugée abusive par de nombreuses organisations de défense des droits.
Une persécution répétée
Pour Force Ouvrière, cette arrestation de Frédéric Vuillaume n’est pas un cas isolé, mais bien le reflet d’un « acharnement » contre un militant actif. En effet, il s’agit de sa dixième garde à vue, une fréquence inacceptable pour un représentant syndical dont l’engagement repose sur la défense des droits des travailleurs.
Face à cette situation, FO CRFCB réaffirme son soutien total à Frédéric Vuillaume et dénonce une « censure syndicale » orchestrée par un pouvoir qui cherche à museler toute opposition sociale. L’organisation syndicale va plus loin en comparant la situation actuelle à des dérives autoritaires, pointant du doigt l’hypocrisie du gouvernement d’Emmanuel Macron qui critique les régimes répressifs à l’international tout en appliquant des méthodes similaires sur son propre sol.
La France sur une pente répressive ?
Force Ouvrière alerte sur l’affaiblissement progressif des libertés individuelles et de la liberté d’expression en France. Le syndicat appelle à la mobilisation et à une réaction collective face à ce qu’il qualifie de « répression syndicale institutionnalisée« .
FO CRFCB réclame la libération immédiate et inconditionnelle de Frédéric Vuillaume, ainsi qu’une clarification sur les raisons de son interpellation. L’organisation annonce également qu’elle poursuivra son combat pour la défense des droits syndicaux et des libertés publiques, dans un contexte de plus en plus tendu entre le gouvernement et les corps intermédiaires.