Réuni en congrès national à Dijon, le Syndicat Français des Artistes (SFA-CGT) a réagi avec indignation à l’expulsion de 500 jeunes mineur·es isolé·es de la Gaîté Lyrique à Paris. Une décision jugée inacceptable par le syndicat, qui dénonce la brutalité de l’opération et l’absence totale de solution de relogement pour ces jeunes en situation de grande vulnérabilité.
Une expulsion violente et une situation dramatique
Dans la nuit du 17 au 18 mars, sous l’ordre des autorités, ces 500 jeunes ont été délogés manu militari de la Gaîté Lyrique, un espace qu’ils occupaient face à l’absence de solutions d’hébergement. Selon les informations relayées par le SFA, l’intervention policière a été d’une rare violence : plusieurs personnes ont été blessées, une est actuellement dans le coma et 46 interpellations ont été effectuées.
Le SFA pointe la responsabilité du gouvernement dirigé par François Bayrou, de la maire de Paris Anne Hidalgo et de la préfecture, estimant que cette expulsion ne fait qu’accentuer la précarité et met directement en danger ces jeunes, les livrant à la rue et aux violences de groupes d’extrême droite.
La culture ne doit pas servir de prétexte à l’exclusion
Le syndicat rappelle que la réouverture d’un lieu culturel ne saurait justifier une telle expulsion, soulignant l’importance de faire de la culture un espace d’accueil et de solidarité plutôt qu’un prétexte à l’exclusion des plus vulnérables.
Face à cette situation, le SFA exige des autorités qu’elles trouvent immédiatement une solution de logement pérenne pour ces jeunes. Il réaffirme son soutien au Collectif des Jeunes du Parc de Belleville et répète son engagement à défendre les droits des réfugié·es et à lutter contre toute forme de racisme.
Un appel à la mobilisation nationale
Le SFA invite l’ensemble de la population à se joindre aux manifestations organisées dans le cadre de la Marche des Solidarités, prévue le samedi 22 mars, pour protester contre la montée des idées d’extrême droite et le « fascisme ambiant ».
Dans ce contexte politique tendu, les artistes interprètes réaffirment leur unité et leur solidarité avec les exilé·es, contre un gouvernement qu’ils accusent d’adopter des positions toujours plus répressives et discriminantes. Le message est clair : « Ils sont à Paris, ils restent à Paris ! »