Le samedi 15 mars 2025, les habitants de Chenôve étaient appelés à se prononcer par référendum sur le maintien ou la suppression du plan de circulation, un dispositif mis en place à titre expérimental. Le verdict fut sans appel : 81,74 % des votants ont choisi de dire « OUI » à sa suppression, contre seulement 18,26 % en faveur de son maintien. Le taux de participation, bien qu’inférieur à celui des scrutins électoraux classiques, s’est élevé à 24,02 % des inscrits, avec un total de 1 763 suffrages exprimés.
Un engagement municipal respecté
Pour mettre en œuvre les résultats du référendum, le maire de Chenôve, Thierry Falconnet, accompagné de sa première adjointe, Brigitte Popard, et de Joëlle Boileau, septième adjointe au maire en charge de la Tranquillité publique, des Travaux, de la Préservation et de la valorisation du patrimoine, de la Mémoire et du monde combattant, était présent ce jeudi 20 mars 2025 à 11h rue Maxime Guillot pour lever le filtre modal mis en place dans le cadre de l’expérimentation.
Par cette action, Thierry Falconnet a confirmé son engagement à respecter la volonté des habitants de Chenôve. Il est important de rappeler qu’aucune obligation ne lui imposait d’organiser ce référendum. Concernant cette décision, il a déclaré : « Je n’ai pas honte de revenir sur une décision qui manifestement n’a pas été acceptée par les habitants de Chenôve. »

Une décision appréciée par les commerçants
Les commerçants de la rue Maxime Guillot, majoritairement opposés à ce qu’ils qualifiaient de « barrage », n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction et de remercier le maire pour le respect du résultat du référendum.
Un référendum riche d’enseignements
Ce référendum a mis en évidence plusieurs points clés. Tout d’abord, il a montré que Thierry Falconnet n’hésite pas à utiliser l’outil du référendum, au risque de devoir en accepter l’issue. Peu de responsables politiques prennent ce genre d’initiative. Ensuite, il a mis en avant le respect de la volonté citoyenne à Chenôve, un élément essentiel dans une démocratie locale.
Revenir sur un projet non plébiscité par la population demande du courage politique. Toutefois, si la levée du plan de circulation satisfait une majorité de citoyens, elle ne résout pas pour autant les problèmes initiaux. Pour rappel, l’objectif du dispositif était d’améliorer la qualité de vie en limitant la place de la voiture en ville, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre, la pollution sonore et les embouteillages.
Un débat de fond encore ouvert
Ce résultat souligne un enjeu majeur : la nécessité d’une transition écologique acceptée et partagée par les habitants. Une telle transition suppose un travail de concertation approfondi et une volonté collective, qui, en l’occurrence, semble avoir fait défaut. La question de la réduction de la place de la voiture en ville reste donc ouverte et pourrait revenir dans le débat public à l’avenir, notamment lors des prochaines élections municipales.















