Dans un communiqué publié hier, Henri-Bénigne de Vregille, conseiller municipal de Dijon, président des Projets de la Lib’ et délégué municipal Horizons, réagit au projet de troisième ligne de tramway présenté par François Rebsamen, président de la Métropole de Dijon.
L’élu exprime de sérieuses réserves quant à l’opportunité de ce projet, ainsi que sur son tracé. S’il reconnaît que les deux premières lignes ont été bien accueillies par les Dijonnais et ont contribué à transformer la ville, il met en garde contre les conséquences financières d’un tel investissement.
« Avec un endettement de 240 millions d’euros pour la métropole, il faut faire des choix raisonnés », affirme-t-il. Selon lui, le coût estimé à 200 millions d’euros pour cette nouvelle ligne risque de compromettre d’autres projets essentiels.
Henri-Bénigne de Vregille questionne également les objectifs du projet. Pourquoi investir une telle somme sans chercher à désengorger la rocade ou à desservir les zones d’activités économiques comme Longvic ou Chevigny-Saint-Sauveur ? Il s’inquiète en outre des effets négatifs sur la circulation en centre-ville, notamment autour du lycée Saint-Joseph, de la place Wilson et du boulevard Carnot.
« La volonté de laisser une empreinte sur la ville ne doit pas primer sur les besoins réels des habitants », souligne-t-il. L’élu plaide pour une consultation citoyenne et propose de réfléchir à des alternatives plus souples, moins coûteuses et plus adaptées, telles que des lignes de bus électriques à haute qualité de service ou la réutilisation des infrastructures existantes.
Un appel à la prudence et à la concertation, alors que les grandes orientations de la mobilité dijonnaise se trouvent à un tournant stratégique.
Communiqué de presse du vendredi 21 mars 2025 :
La troisième ligne de tramway de Monsieur Rebsamen pourquoi faire ?
Aujourd’hui, François REBSAMEN, Président de la Métropole de Dijon, a présenté un projet de troisième ligne de tramway.
Ce projet interroge tant dans son opportunité que dans le parcours présenté.
Si les deux lignes existantes sont plébiscitées par les Dijonnais et ont remodelé la ville en étant accompagnées par la piétonnisation mais également par un urbanisme critiquable, l’endettement actuel de la métropole à 240 millions d’euros implique des choix réfléchis. En effet, cet investissement nous privera d’autres projets, on ne peut pas tout porter.
Dans ces conditions financières difficiles, d’autant plus dans le contexte national que nous connaissons, un tel projet doit être vraiment jugé indispensable.
Comment peut-on imaginer un tel investissement sans avoir pour objectif de désengorger la rocade et donc absorber les flux de véhicules arrivant de la plaine de la Saône ?
Comment peut-on imaginer un tel investissement sans desservir les zones d’activité de Longvic et de Chevigny-Saint-Sauveur ?
Comment enfin peut-on envisager un tel investissement en contraignant encore la circulation en hyper centre de Dijon autour du Lycée Saint-Joseph, de la place Wilson et du boulevard Carnot ?
La volonté du Président de la Métropole de laisser son empreinte sur Dijon ne doit pas se faire à tout prix.
La réussite d’une ville se construit notamment en assurant une fluidité et un mix des moyens de transport. Ce projet coûteux estimé à 200 millions d’euros ne semble pas y répondre en l’état.
Consultons les Dijonnais et travaillons des projets alternatifs en réutilisant les infrastructures existantes ou en promouvant des transports en commun souples et moins coûteux comme les lignes de bus électriques à haute qualité de services par exemple.
Henri-Bénigne de VREGILLE
Conseiller municipal de Dijon
Président des Projets de la Lib’
Délégué municipal Horizons