Le ministère de la Justice renforce ses effectifs en lançant une nouvelle campagne de recrutement de surveillants pénitentiaires. Après une réforme d’envergure début 2024, qui revalorise le métier et accélère les perspectives d’évolution, plus de 1 000 nouveaux postes sont ouverts au concours en 2025. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 2 mai 2025, et un « live chat » avec des surveillants en exercice sera organisé le 4 avril, de 14h à 15h, pour répondre aux questions des candidats.
Une mission essentielle dans la chaîne de sécurité
Avec plus de 30 000 personnels de surveillance, la direction de l’administration pénitentiaire constitue aujourd’hui la troisième force de sécurité en France. Ces agents sont au cœur du système pénitentiaire et assurent une mission à la fois sensible et essentielle : la prise en charge des personnes détenues sous l’autorité judiciaire.
Les surveillants pénitentiaires veillent à la sécurité et à la discipline au sein des établissements. Ils encadrent les déplacements des détenus, à l’intérieur comme à l’extérieur, préviennent les incidents, gèrent les conflits et participent activement à la prévention de la récidive en accompagnant la réinsertion des personnes détenues. En lien étroit avec les autres métiers de l’administration pénitentiaire, ils contribuent à toutes les décisions les concernant.
Un métier exigeant et valorisant
S’engager en tant que surveillant pénitentiaire, c’est choisir un métier porteur de valeurs fortes, dans un cadre où l’autorité, l’écoute, le discernement et le sens du service public sont essentiels. Cette profession offre de nombreuses opportunités d’évolution au sein de l’administration pénitentiaire.
Une carrière aux multiples perspectives
Les surveillants peuvent évoluer vers des fonctions d’encadrement ou se spécialiser dans des domaines spécifiques. Après formation ou concours interne, il est possible d’intégrer :
- Une équipe régionale d’intervention et de sécurité (ERIS) pour les interventions d’urgence,
- Une équipe locale de sécurité pénitentiaire (ELSP) assurant la sécurité au sein et autour des établissements,
- Une unité cynotechnique, spécialisée dans la détection d’objets ou de substances illicites avec des chiens,
- Ou encore des rôles spécifiques comme moniteur de sport, formateur, référent renseignement, surveillant armurier ou agent de surveillance électronique.
Rémunération et formation : des conditions attractives
La réforme du 1er janvier 2024 marque un tournant majeur : les surveillants pénitentiaires ont été reclassés en catégorie B, avec un niveau de recrutement progressif au bac. Toutefois, pour la session de printemps 2025, le brevet des collèges suffit exceptionnellement.
La formation initiale, dispensée à l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP), passe de 6 à 8 mois à compter de septembre 2025, avec de nouveaux modules en sécurité pénitentiaire. Cette période est rémunérée 1 441 € nets, avec logement gratuit.
Dès la sortie d’école, les surveillants perçoivent entre 2 040 € et 2 795 € nets mensuels, hors heures supplémentaires. Les possibilités d’évolution permettent d’atteindre jusqu’à 3 099 € nets pour les grades les plus élevés. La réforme a également quadruplé les chances d’accéder au grade de brigadier-chef, passant de 10 % à 40 % du corps.
Deux concours, deux modalités d’affectation
Concours national
Les lauréats choisissent leur affectation parmi 187 établissements en fonction de leur classement à l’issue de la formation.
Concours spécial Île-de-France (CNAL)
Les candidats s’engagent à exercer 6 ans dans l’un des établissements de la région francilienne, en échange d’une prime de fidélisation de 8 000 €, versée en trois fois. Les établissements concernés incluent notamment Fleury-Mérogis, Fresnes, Nanterre, Paris-La Santé ou encore Villepinte.
Calendrier et conditions d’inscription
- Inscriptions ouvertes du 17 mars au 2 mai 2025
- Épreuve d’admissibilité : 5 juin 2025
- Épreuves d’admission : du 25 août au 12 septembre 2025
- Résultats : 17 octobre 2025
Les candidats doivent :
- Être de nationalité française
- Avoir entre 17 et 45 ans au 1er janvier 2025
- Être titulaire au minimum du brevet
- Avoir un casier judiciaire vierge et jouir de leurs droits civiques
Une autre voie : la RAEP
Il est également possible de devenir surveillant via la Reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle (RAEP), à l’oral, pour les personnes ayant au moins 3 ans d’expérience dans un métier de la sécurité.
Un métier pour construire une justice plus humaine et plus sûre
Plus qu’un simple emploi, le métier de surveillant pénitentiaire est un engagement citoyen. Il offre une carrière complète, dynamique et évolutive, pour celles et ceux qui souhaitent contribuer, au quotidien, à la sécurité des établissements pénitentiaires et à la réinsertion des personnes détenues.
Pour en savoir plus et s’inscrire aux concours, rendez-vous sur : lajusticerecrute.fr/devenezsurveillant