Ce matin, Dijon Actualités publiait un article au titre sans détour : « Installer une borne sur une rampe handicapé ? Il fallait oser. Ils l’ont fait. Chapeau les artistes ! ». Il y dénonçait l’installation d’une borne de collecte de biodéchets… en plein milieu d’une rampe d’accès, donnant sur une place de parking pour personnes à mobilité réduite, boulevard Clemenceau.
Une situation aberrante qui a immédiatement fait réagir. La mairie de Dijon a rapidement annoncé que la borne avait été retirée. Une bonne nouvelle pour les usagers concernés : l’accès au trottoir est désormais de nouveau libre et praticable pour les personnes à mobilité réduite se garant sur cette place de stationnement dédiée.
Pour rappel, Dijon Métropole a lancé en 2023 une expérimentation de tri à la source des biodéchets dans plusieurs quartiers et communes : Ouges, Neuilly-Crimolois, Quetigny (Cœur de ville, Grand Chaignet, Fontaine-Village) et Dijon (Grésilles, Roosevelt, France Libre, centre-ville).
Cette phase de test visait à identifier les solutions les plus adaptées selon les types d’habitat. Depuis 2024, la métropole a engagé un déploiement progressif des bornes de collecte sur l’ensemble du territoire. Mais cette initiative, pourtant vertueuse sur le plan environnemental, nécessite une vigilance accrue sur le choix des emplacements.
L’incident du boulevard Clemenceau rappelle une évidence : l’accessibilité de l’espace public ne doit jamais être reléguée au second plan. Si l’on veut concilier transition écologique et inclusion, chaque aménagement doit être pensé pour tous les usagers, sans exception. La réaction rapide de la mairie est à saluer, mais cette situation montre qu’un meilleur contrôle en amont des installations reste essentiel. Installer des bornes, oui. Mais pas sur une rampe d’accès.