Une avancée majeure vers un transport ferroviaire plus vert vient d’être franchie à Gevrey-Perrigny, en Côte-d’Or, avec l’inauguration de la toute première cuve de carburant 100 % végétal installée sur un site SNCF. Cette initiative, portée par Europorte France en partenariat avec SNCF Réseau Bourgogne-Franche-Comté, marque un tournant dans la décarbonation du fret ferroviaire en France.
Alors que le secteur des transports représente à lui seul 31 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, le train n’en génère que 0,3 %, tout en assurant 11 % du transport de personnes et 9 % de celui des marchandises. Une performance remarquable, qui fait du ferroviaire un acteur clé de la transition énergétique.
Un site stratégique pour la logistique nationale
Le site de triage de Gevrey-Chambertin et son annexe de Perrigny-lès-Dijon, l’un des cinq plus grands carrefours ferroviaires de l’Hexagone, constitue un maillon essentiel dans la logistique nationale. Il compte une centaine de voies de service, représentant près de 80 kilomètres de rails, et accueille chaque semaine plusieurs centaines de trains de marchandises. Grâce à sa position stratégique, ce hub permet une connexion fluide entre les axes nord-est et sud-est, tout en proposant des services logistiques adaptés aux besoins croissants des entreprises.
Une cuve pionnière pour un fret plus propre
À l’issue de la seconde édition du forum fret de SNCF Réseau Bourgogne-Franche-Comté, Europorte France a exprimé sa volonté de passer à la vitesse supérieure en matière de décarbonation. C’est ainsi qu’a émergé le projet d’installation d’une cuve de biocarburant à Perrigny-lès-Dijon, permettant d’alimenter environ 25 % de sa flotte d’engins moteurs. Le carburant utilisé est produit à partir de résidus de colza 100 % français, réduisant les émissions de CO2 de 60 % par rapport au gazole classique.
Financée à hauteur de 34 000 euros par Europorte, cette cuve constitue une première sur un site SNCF en France. Elle répond également à une demande croissante des clients d’Europorte – notamment des groupes céréaliers comme Soufflet ou Cérévia – désireux de verdir leur chaîne logistique.

Un partenariat gagnant pour l’environnement et l’économie
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de SNCF Réseau de soutien actif au développement du fret ferroviaire, pilier de la décarbonation du transport de marchandises. En Bourgogne-Franche-Comté, le fret représente déjà plus de 200 km de lignes dédiées et plus de 20 000 trains par an.
« Le Ferroviaire dynamise toute une filière industrielle, c’est bon pour la planète, c’est bon pour l’emploi, c’est bon pour la vitalité des territoires ! », a souligné Maxime Chatard, directeur territorial de SNCF Réseau Bourgogne-Franche-Comté.
Europorte, un opérateur engagé sur toute la ligne
Précurseur dans l’usage de biocarburants, Europorte avait déjà mené des tests dès 2021 avec succès. Aujourd’hui, l’entreprise se distingue en devenant le premier opérateur ferroviaire à généraliser l’utilisation de carburant 100 % végétal sur une partie significative de son parc.
« Être le premier opérateur de fret ferroviaire à rouler au biocarburant est pour nous une réelle fierté », déclare Raphaël Doutrebente, président d’Europorte. « Cela s’inscrit pleinement dans la politique de lutte contre le réchauffement climatique du Groupe et dans notre volonté d’innovation au service de nos clients. »
Grâce à son maillage dense et sa capacité à desservir les sites industriels en France, en Belgique et en Allemagne, Europorte se positionne comme un acteur central du transport durable à l’échelle européenne.