Le climat social s’annonce tendu chez JTEKT France. Le syndicat CGT des sites d’Irigny (Rhône) et de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or) appelle les salariés à un rassemblement le jeudi 10 avril 2025, de 12h à 14h, devant le site de Chevigny, pour protester contre un nouveau plan de suppressions d’emplois.
Le groupe JTEKT France, filiale de l’équipementier automobile japonais TOYOTA, prévoit en effet 197 suppressions de postes, dont 112 à Irigny et 85 à Chevigny-Saint-Sauveur. Une annonce vécue comme une trahison par les salariés, qui subissent depuis plusieurs années des restructurations en cascade, transferts de production, arrêts de projets de recherche et une délocalisation progressive vers le Maroc et la République Tchèque.
Le syndicat dénonce une stratégie de désindustrialisation brutale, soulignant que deux nouveaux projets viennent d’être lancés en République Tchèque, une semaine seulement avant l’annonce du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) en France.
Préserver l’avenir industriel et le savoir-faire français
Pour la CGT JTEKT, cette nouvelle saignée dans les effectifs ne fait que fragiliser davantage les sites français, sans réelle garantie sur l’avenir des activités restantes. Le syndicat insiste sur le fait que qu’elle soit thermique ou électrique, une voiture aura toujours besoin d’un système de direction, et que le potentiel industriel des sites français reste intact pour répondre à cette demande.
Des revendications claires pour un avenir industriel
À travers ce rassemblement, les salariés entendent faire entendre leur voix et porter des revendications précises :
- L’arrêt du projet de suppressions d’emplois
- Le gel du démantèlement des outils industriels, notamment des lignes Hydraulique et Crémaillère
- Le maintien de l’activité de Recherche & Développement
- Des investissements durables pour pérenniser les emplois
- Le développement de nouvelles technologies, incluant l’intégration de l’électronique
- L’arrêt des délocalisations rampantes
Cette mobilisation s’inscrit dans un combat plus large pour la défense de l’industrie automobile française, de ses compétences et de ses emplois. Le syndicat appelle à la solidarité de tous les salariés face à ce qu’il considère comme un choix purement financier au détriment des territoires et de l’emploi.