Face à la recrudescence des attaques de loups sur les élevages ovins en Côte-d’Or, le Président du Conseil Départemental François Sauvadet a obtenu une réponse de la Ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. Une première étape vers une meilleure protection des éleveurs, qui restent toutefois dans l’attente de mesures concrètes.
La fin de l’année 2024 a été particulièrement éprouvante pour les éleveurs ovins de la Côte-d’Or. Confrontés à une augmentation inquiétante des attaques de loups, ces professionnels du monde agricole avaient jusque-là peu de réponses de l’administration centrale. C’est dans ce contexte tendu que François Sauvadet, Président du Conseil Départemental, avait interpellé la Ministre de l’Agriculture.
Dans une réponse officielle, Annie Genevard a réaffirmé la volonté du gouvernement de soutenir les éleveurs, tant en matière de prévention que d’indemnisation. Elle a souligné les difficultés spécifiques rencontrées sur certains territoires, dont la Côte-d’Or, et s’est dite favorable à un accompagnement renforcé de l’État.
Cette réponse fait suite à une initiative portée par la majorité départementale lors de la session du 16 décembre dernier. Un vœu avait été formulé appelant à la création de commissions de recours pour permettre aux éleveurs de défendre légalement leurs troupeaux contre les attaques de loups. Une mesure jugée indispensable pour un territoire que le Président Sauvadet considère comme inadapté à la présence durable de ce grand prédateur.
Par ailleurs, la Ministre a rappelé la position de la France sur le plan européen : soutenir le reclassement du loup d’espèce « strictement protégée » à « protégée ». Ce changement, approuvé par le comité permanent de la convention de Berne en décembre dernier, pourrait ouvrir la voie à une gestion plus souple et adaptée des populations de loups dans l’Hexagone. Ce reclassement est intégré au nouveau Plan National d’Actions sur le loup, actuellement en cours d’élaboration.
François Sauvadet salue cette ouverture, tout en appelant à la vigilance. « Si la position de la Ministre s’inscrit dans une volonté partagée de défendre l’élevage local, nous devons rester attentifs. Le monde agricole souffre, et les délais du processus de reclassement sont particulièrement longs », a-t-il déclaré.
Dans un contexte national et international déjà tendu pour les éleveurs, le département de la Côte-d’Or entend bien poursuivre son engagement aux côtés de ses agriculteurs, pour défendre une activité essentielle à l’identité et à la vitalité de ses territoires.