Dans un communiqué diffusé ce mardi, l’Union syndicale Solidaires 21 appelle à une mobilisation large et déterminée à l’occasion du 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs et travailleuses. Alors que les inégalités explosent, le syndicat dénonce un gouvernement « au service des plus riches » et une politique d’austérité « déguisée en économie de guerre ».
Des profits record, des droits en recul
« Les riches sont de plus en plus riches tandis que nos salaires sont gelés« , alerte Solidaires 21, en référence aux 130 milliards d’euros de bénéfices cumulés par les entreprises du CAC 40 en 2024. Le syndicat accuse l’État de « faire les poches des travailleurs et travailleuses » tout en continuant à sabrer les budgets des services publics, du secteur social à l’éducation, en passant par les hôpitaux, la culture ou les petites lignes SNCF.
À cela s’ajoute, selon le syndicat, une instrumentalisation des tensions internationales, notamment liées aux annonces du président américain Donald Trump, pour imposer un soi-disant « effort de guerre » sur le dos des populations. « Il est hors de question d’accepter le sacrifice de nos droits sociaux au profit d’une économie de guerre qui enrichira toujours plus les plus riches », dénonce Solidaires 21.
Un 1er mai de revendications sociales et de riposte antifasciste
Le syndicat entend faire de ce 1er mai 2025 une première étape dans la reconquête des droits sociaux. Trois revendications phares sont mises en avant :
- L’augmentation des salaires et des pensions
- Le retrait de la réforme des retraites : « 64 ans, c’est toujours non ! »
- Un budget public aligné sur les urgences sociales et écologiques
Mais la mobilisation se veut aussi clairement politique, alors que l’extrême droite gagne du terrain en France comme ailleurs. « Le 1er mai doit être un grand moment de riposte antifasciste et populaire« , insiste Solidaires 21, qui alerte sur la montée des forces réactionnaires, de l’Argentine à la Hongrie, en passant par Israël, l’Italie ou les États-Unis.
Solidarité internationale et mémoire des luttes
Le communiqué exprime également la solidarité du syndicat avec les peuples victimes des conflits en Palestine, en Ukraine et dans d’autres régions du monde. « Tandis que les marchands de morts se frottent les mains, les populations souffrent« , souligne-t-il.
Enfin, Solidaires 21 rappelle la portée historique du 1er mai, née des luttes ouvrières et marquée par des épisodes sanglants, comme celui de Fourmies en 1891, où l’armée avait ouvert le feu sur les manifestants, faisant dix morts dont des femmes et des enfants.
« Se syndiquer, c’est s’armer collectivement »
Le communiqué se termine sur un appel clair à l’organisation collective : « Quel meilleur moment que la journée internationale de lutte des travailleurs et travailleuses pour se syndiquer ? » Face à un patronat « rapace » et un pouvoir politique « soumis à ses intérêts », l’union syndicale appelle chacun et chacune à rejoindre la lutte.