Dans un communiqué ferme et sans ambiguïté, les Jeunes Républicains de la Côte-d’Or ont exprimé leur opposition à la proposition de loi socialiste visant à imposer aux jeunes médecins de s’installer temporairement dans les déserts médicaux à l’issue de leur formation. Soutenue par l’ensemble des partis de gauche, cette mesure est, selon eux, une atteinte directe à la liberté d’installation, pilier fondamental de la médecine libérale en France.
Pour le mouvement jeune de la droite départementale, il s’agit d’une réponse simpliste à un problème complexe. « Ce n’est pas en contraignant les jeunes praticiens que l’on résoudra durablement les inégalités territoriales en matière d’accès aux soins », affirment-ils. Selon eux, 94 % du territoire national est aujourd’hui considéré comme sous-doté, preuve que le mal est plus profond et ne peut être traité par de simples mesures de répartition autoritaire.
Les Jeunes Républicains dénoncent une approche technocratique et déconnectée des réalités du terrain. « On ne déplace pas les médecins comme des pions sur un échiquier », soulignent-ils, insistant sur la nécessité de reconstruire une politique de santé publique cohérente, basée sur l’augmentation du nombre de médecins formés et sur des incitations à l’installation dans les zones rurales.
Ils ont également exprimé leur soutien aux internes et professionnels de santé mobilisés le 29 avril, notamment lors du rassemblement place de la République à Dijon. Ces derniers protestaient contre la proposition de loi et pour la défense d’une médecine libre, humaine et accessible à tous.
« Leur mobilisation est légitime et salutaire », affirment-ils, saluant « le courage et l’engagement » de ceux qui défendent non seulement leurs conditions d’exercice futures, mais aussi une certaine vision de la médecine : celle fondée sur la vocation, la liberté et la qualité des soins.
Enfin, les Jeunes Républicains de la Côte-d’Or appellent à une réforme « courageuse et réaliste », fondée sur l’augmentation des capacités de formation, l’amélioration des conditions de travail dans les zones sous-dotées, et des mesures incitatives plutôt que coercitives. Une vision qu’ils opposent à ce qu’ils qualifient d’« idées rétrogrades de la Gauche ».