Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a publié ce jour les grandes lignes de l’organisation du baccalauréat professionnel 2025. Ce diplôme, qui constitue un tremplin vers l’emploi ou la poursuite d’études, mobilise cette année près de 189 000 candidats à travers la France métropolitaine et les départements et régions d’Outre-mer. Focus sur un examen en pleine transformation.
Un calendrier d’épreuves resserré, adapté à la diversité des parcours
Entre le 12 mai et le 26 juin 2025, les élèves de terminale professionnelle entreront dans la dernière ligne droite de leur parcours avec les épreuves écrites d’enseignement général et professionnel. Le calendrier, dévoilé aujourd’hui, détaille précisément la répartition des matières, débutant avec les disciplines fondamentales comme le français, l’histoire-géographie et l’enseignement moral et civique dès le 12 mai, et se concluant avec la prévention, santé et environnement le 26 juin.
Les épreuves orales et pratiques, quant à elles, seront organisées selon les spécificités de chaque spécialité. Une attention particulière est portée à l’épreuve baptisée « oral de projet », qui constitue une nouveauté majeure dans l’architecture de l’examen. Cette épreuve se tiendra à partir du 23 juin pour les élèves ayant opté pour la poursuite d’études, et à partir du 25 juin pour ceux ayant choisi une insertion professionnelle, conformément au nouveau parcours personnalisé instauré dans le cadre de la réforme des lycées professionnels.
Une hausse significative du nombre de candidats
Le baccalauréat professionnel continue de séduire. 188 741 candidats, dont 25 656 apprentis, sont inscrits cette année à l’examen, soit une hausse de 2,1 % par rapport à 2024. Cette progression témoigne de l’attractivité croissante de cette voie, qui combine acquisition de compétences pratiques et reconnaissance académique.
Parmi ces candidats, 177 951 sont des scolaires, qui passeront l’ensemble des épreuves en forme globale, c’est-à-dire sur une seule session annuelle. Les adultes en reconversion professionnelle, relevant de la formation continue, pourront quant à eux opter pour la forme progressive, leur permettant d’étaler les épreuves sur plusieurs années, avec une conservation des notes pendant cinq ans.
Modalités d’attribution : entre exigence et accompagnement
Le baccalauréat professionnel repose sur sept épreuves obligatoires, complétées, pour certains candidats, par deux épreuves facultatives. Ces dernières peuvent concerner la mobilité, une langue étrangère ou régionale, ou encore un secteur sportif spécifique.
Le succès à l’examen est obtenu avec une moyenne générale de 10/20. Les mentions continuent d’être un marqueur de l’excellence :
- Assez bien pour une moyenne entre 12 et 14,
- Bien entre 14 et 16,
- Très bien entre 16 et 18,
- Et, nouveauté depuis 2024, la mention « Très bien avec les félicitations du jury » peut être décernée aux élèves affichant une moyenne supérieure à 18, renforçant ainsi la reconnaissance des parcours professionnels d’exception.
Des épreuves de rattrapage accessibles et valorisantes
Pour les candidats qui auront obtenu une moyenne entre 8 et 10, mais avec de bons résultats en matières professionnelles (≥10), des épreuves orales de contrôle auront lieu les 7, 8 et 9 juillet 2025. Les élèves pourront choisir deux disciplines parmi un ensemble proposé (français, histoire-géographie, mathématiques, physique-chimie, économie-droit, etc.).
La meilleure note obtenue lors de cette nouvelle évaluation sera retenue dans le calcul de la moyenne finale. Cette formule permet à de nombreux élèves de décrocher leur diplôme tout en valorisant leurs progrès et leur implication.
La réforme des lycées professionnels : un tournant pédagogique majeur
En toile de fond de cet examen 2025, se déploie depuis la rentrée 2023 la réforme des lycées professionnels, avec un accent mis sur l’individualisation des parcours. Le parcours personnalisé de terminale en est l’illustration la plus concrète :
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Pour ceux visant l’emploi immédiat, six semaines de périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) sont prévues, favorisant la rencontre avec le monde de l’entreprise, le développement de savoir-être et la préparation à une embauche rapide.
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Pour les élèves souhaitant poursuivre leurs études, un parcours de renforcement disciplinaire et de préparation à l’enseignement supérieur est mis en place, permettant une transition fluide vers les BTS, écoles spécialisées ou classes préparatoires adaptées.
Ce dispositif vise à mieux accompagner les projets d’orientation et à réduire les ruptures de parcours après le bac.
Une dynamique positive pour la voie professionnelle
Avec une hausse du nombre de candidats, des modalités d’évaluation plus inclusives et une réforme centrée sur les besoins réels des élèves, le baccalauréat professionnel 2025 s’inscrit dans une dynamique de valorisation et de modernisation de la voie professionnelle. Il traduit également une volonté politique affirmée : celle de faire de cette filière une voie d’excellence et non de relégation, en phase avec les besoins du marché du travail et les aspirations de la jeunesse.
Le ministère encourage élèves, familles et enseignants à s’approprier pleinement ces évolutions pour faire de cette session 2025 une réussite collective.
