Ce lundi, l’association Alliance Vita s’est rassemblée une nouvelle fois dans les rues de Dijon pour s’opposer au projet de loi sur la fin de vie. Une manifestation que les Jeunes Socialistes de Côte-d’Or, par la voix de Célia Charnet et Guillaume Girault, ont tenu à dénoncer publiquement, estimant qu’il s’agissait là d’un combat contre un « progrès social majeur« .
« Ce lundi, à Dijon, l’association Alliance Vita s’est une nouvelle fois mobilisée pour s’opposer à un progrès social majeur : le droit de mourir dans la dignité », affirment les deux représentants socialistes. Ils rappellent que ce n’est pas la première fois que cette association s’illustre dans des positions réactionnaires, après s’être dressée contre le mariage pour tous, la procréation médicalement assistée (PMA), puis l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Pour Célia Charnet et Guillaume Girault, Alliance Vita poursuit ainsi « sa croisade réactionnaire en tentant d’imposer sa vision conservatrice à l’ensemble de la société ».
Les slogans mis en avant par l’organisation, notamment « Des soins, pas l’euthanasie », sont qualifiés par les Jeunes Socialistes de « populisme cynique ». S’ils reconnaissent la nécessité de renforcer les soins palliatifs – une cause historiquement soutenue par la gauche – ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme une négation des souffrances vécues par de nombreux malades, pour qui aucune amélioration médicale ne permet de soulager une fin de vie douloureuse.
« Combien de personnes mettent aujourd’hui fin à leurs jours dans la douleur, seules, sans accompagnement ? Combien doivent partir à l’étranger pour trouver une solution encadrée et digne ? Combien de familles vivent le drame de voir un proche supplier que cela s’arrête ? », interrogent-ils, pointant l’ignorance délibérée qu’aurait Alliance Vita face à ces réalités.
Les auteurs de la tribune vont plus loin, dénonçant un discours « drapé d’un vernis humaniste » mais qui « incarne une vision rétrograde et autoritaire de la société ». Ils accusent le mouvement d’exclure les personnes en fin de vie de toute forme de solidarité, comme il exclut, selon eux, les femmes en contestant leur droit à disposer de leur corps.
« Mourir dans la dignité est un droit », concluent Célia Charnet et Guillaume Girault. « Ce droit, comme tous ceux conquis avant lui, nous continuerons à le défendre. Pour une société libre, juste, solidaire et réellement humaine. »
Réaction des Jeunes Socialistes de Côte-d’Or, reçue le 13 mai 2025 :
Suite à votre article sur la manifestation d’Alliance Vita, avec Célia Charnet, nous souhaitons pouvoir réagir à cette dernière.
« Ce lundi, à Dijon, l’association Alliance Vita s’est une nouvelle fois mobilisée pour s’opposer à un progrès social majeur : le droit de mourir dans la dignité. Après s’être dressée contre le mariage pour tous, la procréation médicalement assistée, puis l’interruption volontaire de grossesse, c’est-à-dire contre les droits des femmes, elle poursuit sa croisade réactionnaire en tentant d’imposer sa vision conservatrice à l’ensemble de la société.
Ses slogans, prétendant vouloir « des soins, pas l’euthanasie », relèvent d’un populisme cynique. Oui, les soins palliatifs doivent être renforcés et la gauche les a toujours défendus. Mais nier la réalité de milliers de malades qui, malgré les traitements et les progrès médicaux, souffrent encore au quotidien, c’est faire preuve d’une déconnexion totale et d’un cruel manque d’humanité.
Combien de personnes mettent aujourd’hui fin à leurs jours dans la douleur, seules, sans accompagnement ? Combien doivent partir à l’étranger pour trouver une solution encadrée et digne ? Combien de familles vivent le drame de voir un proche supplier que cela s’arrête ? Ces réalités, Alliance Vita les ignore délibérément.
Ce groupuscule se drape d’un vernis humaniste, mais ses combats sont tout sauf humains. En s’opposant systématiquement à chaque conquête sociale, il incarne une vision rétrograde et autoritaire de la société. Leur conception de la solidarité exclut celles et ceux qui souffrent trop pour continuer, comme elle exclut les femmes lorsqu’elle combat leur droit à disposer de leur corps.
Nous, Jeunes Socialistes de Côte-d’Or, affirmons avec force : mourir dans la dignité est un droit. Ce droit, comme tous ceux conquis avant lui, nous continuerons à le défendre. Pour une société libre, juste, solidaire et réellement humaine. »
Merci beaucoup,
Célia CHARNET et Guillaume GIRAULT