A Dijon, une opération conjointe de la Police nationale de la Côte-d’Or et de la Police municipale de Dijon s’est tenue dans le centre-ville, avec pour objectif de contrôler les cyclistes ainsi que les conducteurs d’engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), notamment les trottinettes électriques. Cette opération s’est déroulée en présence du maire de Dijon, Nathalie Koenders, ainsi que d’Aurélie Contrecivile, directrice de cabinet du préfet de Côte-d’Or.
Des usagers vulnérables, des comportements à risque
La multiplication des EDPM dans l’espace public, et plus particulièrement le comportement parfois imprudent de certains usagers, génère une accidentalité croissante. Ces engins, bien que pratiques et écologiques, présentent une vulnérabilité importante : leurs conducteurs sont exposés aux chocs et disposent de moins de protection physique que les automobilistes.
Face à ce constat, les forces de l’ordre ont mené cette opération dans un objectif double : faire respecter les règles de circulation et prévenir les comportements à risque, le tout dans une logique pédagogique autant que répressive.
Objectifs de l’opération : sensibilisation et sécurité
La démarche s’inscrit dans une volonté claire de préserver la sécurité de tous les usagers de la voie publique, qu’ils soient piétons, cyclistes ou conducteurs d’EDPM. L’action menée a permis de :
- Sensibiliser les usagers au respect des règles de circulation, de priorité, de signalisation et de visibilité.
- Promouvoir le port d’équipements de sécurité, tels que les casques, gilets réfléchissants, éclairages et gants, souvent négligés mais essentiels pour prévenir les blessures en cas d’accident.
Un volet répressif mesuré : une vingtaine de contraventions
Si l’accent était mis sur la pédagogie, la présence des forces de l’ordre a également permis de dresser une vingtaine de contraventions. Les principales infractions relevées concernaient :
- Le port d’écouteurs ou de casques audio pendant la conduite,
- La vitesse excessive, notamment dans les zones partagées avec les piétons.
En parallèle, de nombreux rappels à l’ordre ont été formulés à titre préventif, pour rappeler aux usagers les règles élémentaires de sécurité : respect du code de la route, interdiction de circuler sur les trottoirs, obligation de s’équiper d’un éclairage en cas de faible visibilité, etc.
Une opération inscrite dans une stratégie plus large : le PADRSQ
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien (PADRSQ), piloté par la préfecture de la Côte-d’Or. Ce plan stratégique, élaboré en concertation avec les acteurs publics et privés du territoire, repose sur 34 mesures concrètes, déclinées en actions de terrain.
L’opération menée à Dijon constitue ainsi l’une des traductions concrètes de cette feuille de route, dont l’objectif est de renforcer la sécurité au quotidien des habitants de la Côte-d’Or, en adaptant les réponses aux évolutions des usages urbains.
La ville de Dijon, à l’instar de nombreuses métropoles françaises, est confrontée à une évolution rapide des modes de déplacement urbains. Trottinettes, vélos électriques et autres EDPM deviennent omniprésents dans le paysage citadin.
Face à cette mutation, les autorités locales s’attachent à réguler l’usage de ces engins pour en garantir une cohabitation sereine avec les autres usagers. L’opération de ce jour en est une illustration concrète : entre prévention, pédagogie et sanction, elle marque la volonté partagée des forces de l’ordre, de la mairie et de la préfecture de préserver la sécurité de tous, sans freiner l’innovation urbaine.



