Les taxis conventionnés pour le transport sanitaire seront en grève ce lundi 19 mai 2025. À l’appel de l’intersyndicale, les chauffeurs se mobilisent à l’échelle nationale pour dénoncer la baisse programmée des tarifs conventionnés. Une mesure décidée par le gouvernement dans le cadre de la réduction des dépenses de la Sécurité sociale.
Déjà mobilisés en décembre 2024, les taxiteurs avaient alors alerté sur les conséquences économiques de cette réforme. Faute de réponses concrètes de la part des autorités, ils redescendent dans la rue ce 19 mai. Cette mobilisation intervient dans un contexte tendu entre les professionnels du transport sanitaire et la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).
« On se dirige vers une baisse de 40 % du chiffre d’affaires, certains chauffeurs vont devoir mettre la clé sous la porte », alerte un chauffeur de taxi. Il dénonce également la suppression de la prise en charge des retours à vide, une mesure jugée injuste et lourde de conséquences pour la profession.
Le plan d’économie du gouvernement prévoit une réduction de 300 millions d’euros sur les dépenses de transport sanitaire entre 2025 et 2027, dont 150 millions reposeraient directement sur les taxis. Pour les professionnels, cette orientation budgétaire met en péril la viabilité même de leur activité.
En raison de la grève, les transports sanitaires devraient être fortement perturbés. Les patients sont invités à anticiper leurs déplacements et à organiser des solutions alternatives. À Dijon, un rassemblement est prévu dès 7h devant le Zénith. Les chauffeurs défileront ensuite en convoi dans les rues de la ville. La circulation s’annonce particulièrement difficile ce lundi matin dans la capitale bourguignonne. Les taxis réclament l’ouverture urgente de discussions avec la Cnam pour construire une solution équitable.