À un an des élections municipales, les Jeunes Socialistes de Côte-d’Or tirent la sonnette d’alarme face à ce qu’ils qualifient de tentative de « remplacement politique » à Dijon. Dans leur viseur : Thierry Coudert et Emmanuel Bichot, deux personnalités issues des rangs de la droite dure ou de l’extrême droite, qu’ils accusent de n’avoir ni les racines ni la légitimité pour prétendre diriger la capitale bourguignonne.
Deux candidats, zéro ancrage local ?
Le premier, Thierry Coudert, ancien préfet, a fait l’essentiel de sa carrière à Paris et dans les préfectures de France. Il n’a mis un pied en Côte-d’Or qu’en 2024, lors des élections législatives, où il a été battu. Aujourd’hui, il revient avec le soutien du Rassemblement National pour mener une liste à Dijon, comme s’il suffisait d’un CV administratif pour incarner une ville.
Quant à Emmanuel Bichot, s’il s’est déjà présenté aux municipales dans le passé, les Jeunes Socialistes dénoncent son absence réelle du territoire et ses allers-retours entre Paris et Dijon. Ils fustigent surtout ses récentes prises de position sur la prétendue « submersion migratoire », qui l’inscrivent selon eux dans une rhétorique d’extrême droite identitaire.
Un « fantasme politique » imposé aux Dijonnais
Ce que les Jeunes Socialistes dénoncent, au-delà des personnes, c’est une tentative d’imposer à Dijon une vision politique étrangère à son histoire, à sa diversité et à ses valeurs. Selon eux, ces candidats s’effraient d’un changement d’identité qu’ils instrumentalisent, tout en voulant eux-mêmes remodeler la ville selon leurs dogmes.
« La vraie menace de remplacement à Dijon en 2026, ce n’est peut-être pas celle qu’ils dénoncent », déclarent-ils, ironiques. « C’est celle de deux non-Dijonnais, qui voudraient faire ressembler notre ville à leurs fantasmes politiques. »
Une critique cinglante mais assumée
Le ton du communiqué est incisif, moqueur, parfois acerbe : « Cocasse. Ironique. Ridicule. Pathétique », concluent les jeunes militants socialistes, sans mâcher leurs mots. Un style à l’image de leur positionnement combatif face à une extrême droite qu’ils perçoivent comme en embuscade, et dont ils entendent bien contrer les ambitions locales.
Communiqué de presse des Jeunes socialistes de Côte d’or du 20 mai 2025
Coudert, Bichot : dijonnais, attention au grand remplacement !
Deux figures de l’extrême droite, Thierry Coudert et Emmanuel Bichot, rêvent tout haut de diriger Dijon en 2026. Le hic ? Aucun des deux n’est Dijonnais. Ni de naissance, ni de cœur.
Thierry Coudert a passé l’essentiel de sa vie entre Paris et ses fonctions préfectorales. Il a découvert la Côte-d’Or à l’occasion des législatives de 2024, où il a été battu. Il revient aujourd’hui pour mener une liste soutenue par le Rassemblement National, persuadé que les Dijonnais
attendent impatiemment un préfet à la retraite pour leur expliquer ce dont a besoin notre ville.
Emmanuel Bichot, lui, alterne entre Paris et ses souvenirs de vacances à Dijon, ville qu’il ne cesse de dénigrer. Ses récentes déclarations sur la « submersion migratoire » lui valent désormais une place au club des amateurs de la rhétorique du grand remplacement. Pour un homme qui n’habite pas Dijon, il a des idées bien arrêtées sur ce que devraient être ses habitants.
Voilà donc deux candidats qui s’inquiètent d’un soi-disant changement d’identité de la ville, tout en s’efforçant de lui en imposer une qui n’est pas la sienne.
La vraie menace de remplacement à Dijon en 2026, ce n’est peut-être pas celle qu’ils dénoncent. C’est celle de deux non-Dijonnais, qui voudraient faire ressembler notre ville à leurs fantasmes politiques.
Cocasse. Ironique. Ridicule. Pathétique.
