Le rêve était à portée de main, il s’est évanoui dans les toutes dernières secondes. Pour sa première finale de Coupe Gambardella, le Dijon FCO a tout donné, mais a finalement cédé face au Stade Rennais (2-3), au terme d’un scénario aussi cruel que grandiose.
Le DFCO n’aura manqué que trois minutes pour écrire la plus belle page de son histoire en jeunes. Trois petites minutes qui ont suffi à briser les espoirs d’un groupe valeureux, courageux et talentueux, qui aura pourtant su revenir de l’enfer pour frôler les étoiles.
Un départ cauchemardesque
Dijon a démarré cette finale la tête un peu ailleurs, sans doute rattrapé par l’immensité de l’événement. Dès la 2e minute, Rosier, oublié au point de penalty, trompe Marie-Rose et lance idéalement Rennes (0-1). Les vagues bretonnes s’abattent ensuite sur un DFCO étourdi, et il faut un arrêt réflexe du portier dijonnais face à Meïté (8′) pour éviter le naufrage immédiat.
Malgré une réaction signée Brayan Djadja, dont la tête ne surprend pas Akabou (20′), Rennes creuse l’écart par Gbeme sur un nouveau coup de tête imparable (0-2, 28′). Dijon est dos au mur.
La révolte avant la mi-temps
Mais cette équipe n’a rien d’une formation ordinaire. Elle a du cœur, des jambes et du panache. Hatem Mimoune, étincelant entre les lignes, allume une première étincelle (40′) avant de rallumer la flamme : une frappe enroulée limpide qui relance tout juste avant la pause (1-2, 44′). Dijon n’est pas mort, loin de là.
Un espoir fou, puis l’injustice
Au retour des vestiaires, le DFCO domine. Mahamat tente sa chance (50′), puis Mimoune, encore lui, dépose un caviar dans la course de Doucouré. L’attaquant, lancé comme une flèche, égalise avec sang-froid (2-2, 57′). Le peuple dijonnais y croit. Et pendant de longues minutes, l’espoir devient réalité : Dijon tient tête, Dijon contrôle, Dijon rêve.
Mais le football est parfois cruel. Très cruel. Sur l’un des derniers ballons du match, Meïté surgit de nouveau pour inscrire le but du K.O. (2-3). Marie-Rose, pourtant héros à plusieurs reprises dans cette épopée, ne peut qu’observer le cuir franchir sa ligne. Les six minutes de temps additionnel ne suffiront pas pour changer le destin.
Une défaite, mais un héritage
Le DFCO s’incline, mais quitte la scène la tête haute. Comme face à Nantes ou lors des tours précédents, les jeunes Dijonnais ont su inverser des dynamiques, bousculer des certitudes et donner une leçon de courage. Cette finale, même perdue, restera une victoire dans l’histoire du club.
Un seul mot résonnait dans les travées du Stade de France : merci. Merci à cette bande de gamins qui a fait vibrer Dijon, qui a porté fièrement les couleurs du club sur la scène nationale. Samedi soir, ils n’ont pas gagné une coupe. Mais ils ont conquis un public. Promis, ils reviendront.
La fiche du match
Au Stade de France, le Stade Rennais bat le DFCO 3 buts à 2. (1-2)
Avertissement : Joel Emmanuel Coulibaly (78′)
Buts : Rosier (2′), Gbeme (28′), Meité (87′) pour le Stade Rennais, Mimoune (42′), Doucouré (62′) pour le DFCO
DFCO : Marie-Rose – Mougammadou Houssaim, Puleri, D’Elia, Djadja – Gazon – Doucouré (Balmain 62′), Mahamat Bindi, Mimoune (Bouzaiene 82′), Lagnon (Fourlin 77′) – Enzo Rivière
Remplaçants : Hidja