La ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé ce jeudi une extension significative des zones sans tabac sur l’ensemble du territoire. À compter du 1er juillet 2025, il sera interdit de fumer sur les plages, dans les parcs, les jardins publics, aux abords des établissements scolaires, dans les abris de bus ainsi que dans les équipements sportifs, a précisé la ministre. Cette mesure nationale vise avant tout à protéger les plus jeunes de l’exposition au tabagisme. « Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître », a-t-elle affirmé.
Une application renforcée par les forces de l’ordre
Cette interdiction généralisée sera encadrée par un décret actuellement en préparation. Pour les abords des écoles, collèges et lycées, le périmètre exact sera défini en collaboration avec les mairies. Les forces de l’ordre seront mobilisées pour faire respecter cette réglementation. Les contrevenants s’exposeront à une amende de 135 euros, équivalente à une contravention de quatrième classe.
Jusqu’à présent, l’interdiction de fumer dans ces espaces relevait de la compétence des municipalités. Environ 500 plages françaises étaient déjà sans tabac en 2024, avec Nice en précurseur dès 2012.
La cigarette électronique dans le viseur
Si les nouvelles mesures ne concernent pas directement les produits de vapotage, la ministre entend néanmoins encadrer leur usage. Catherine Vautrin souhaite réduire le taux de nicotine autorisé dans les cigarettes électroniques et limiter le nombre d’arômes disponibles à la vente, avec une échéance fixée à fin juin 2026.
En revanche, aucune nouvelle hausse du prix du paquet de cigarettes n’est envisagée à ce stade, a-t-elle précisé.
Un signal fort de santé publique
Avec cette annonce, le gouvernement marque sa volonté de réduire l’impact du tabagisme passif, particulièrement sur les enfants, et d’encourager une génération sans tabac. Ces mesures s’inscrivent dans une politique plus large de prévention et de sensibilisation aux dangers du tabac.