Un incident grave s’est produit ce week-end en marge d’une manifestation organisée par des militants du quartier des Lentillères, à Dijon. Selon les informations communiquées par la maire de Dijon, Nathalie Koenders, un salarié du Carrefour Express situé rue Chabot-Charny a été agressé, alors qu’une quinzaine de manifestants masqués ont envahi les lieux.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, la maire a exprimé une vive condamnation des actes survenus : « J’apporte par ailleurs tout mon soutien aux salariés de l’épicerie envahie par une quinzaine de manifestants masqués. Quelle que soit la cause que l’on souhaite défendre, rien ne justifie ces méthodes, antidémocratiques, sexistes et non respectueuses de l’environnement. Elles sont inadmissibles. »
D’après nos informations — confirmées par les images de vidéosurveillance de l’épicerie — un individu est entré dans le magasin. Il s’est dirigé vers le rayon des bières, en a pris plusieurs, puis est sorti sans passer par la caisse. Le salarié, témoin de la scène, a tenté d’intervenir en saisissant l’individu par son sac à dos afin de mettre fin au vol. Il s’est alors retrouvé à l’extérieur, dans la rue, où plusieurs personnes l’auraient attaqué. L’une d’elles lui a asséné un coup à la tête avec une bouteille, la brisant sur son crâne.
Le salarié a dû être transporté à l’hôpital François-Mitterrand. Il en est ressorti le dimanche 1er juin 2025 avec une incapacité totale de travail (ITT) de huit jours. Contrairement à ce qu’ont avancé certains médias, il ne s’agirait pas, à première vue, d’un acte politique lié à la présence de plusieurs supermarchés Carrefour dans les colonies israéliennes de Cisjordanie. L’incident serait parti du vol de plusieurs bières par cet individu.

Outre l’agression du salarié, des dégradations ont également été constatées dans le centre-ville. Le local d’un groupe écologiste a été la cible d’un tag portant l’inscription : « Écologie des traîtres ».
Nathalie Koenders a tenu à remercier les services municipaux et métropolitains pour leur mobilisation rapide afin de remettre en état les rues de la ville. Elle a conclu son message en affirmant : « Quelle que soit la cause que l’on souhaite défendre, rien ne justifie ces méthodes, antidémocratiques, sexistes et non respectueuses de l’environnement. Elles sont inadmissibles. Des manifestations qui tolèrent de tels agissements n’ont rien de l’esprit bon enfant que certains voudraient faire croire. » Une enquête est en cours pour identifier les auteurs des violences et dégradations.