Ce mercredi 5 juin, la CGT 21 lance un nouvel appel à la grève et à la mobilisation. À travers toute la Côte-d’Or et dans de nombreuses villes en France, les salarié·es sont invité·es à descendre dans la rue pour défendre une même revendication : une société plus juste, solidaire et égalitaire. Au cœur de cette journée d’action : les retraites, les salaires et l’emploi. Le rendez-vous est fixé à 14h00, place de la Libération à Dijon.
Des revendications claires et cohérentes : augmenter les salaires pour financer les retraites
Pour la CGT, les enjeux sont profondément liés : il n’y a pas de bonnes retraites sans bons salaires. Le système de retraite par répartition repose sur un principe de solidarité : chaque euro cotisé aujourd’hui sert à payer les pensions d’aujourd’hui. Par conséquent, une augmentation générale des salaires – couplée à la fin des politiques de précarisation – renforcerait immédiatement le financement du régime.
« Le salaire net, c’est ce qu’on touche à la fin du mois. Le salaire brut, c’est ce qui permet d’avoir une retraite demain, d’être soigné, indemnisé en cas de chômage ou protégé en cas d’accident », rappelle la CGT 21. Le syndicat dénonce fermement les exonérations massives de cotisations sociales, le gel des rémunérations dans de nombreux secteurs, et l’augmentation des primes non soumises à cotisation, autant de facteurs qui affaiblissent notre système solidaire.
À cela s’ajoute l’exigence d’égalité salariale entre les femmes et les hommes, non seulement pour des raisons de justice sociale, mais aussi comme levier de financement efficace pour la Sécurité sociale.
64 ans, c’est toujours non : la lutte pour l’abrogation de la réforme continue
Un an après l’imposition de la réforme des retraites par le 49.3, la colère reste vive. La CGT 21 rappelle que des millions de salarié·es se sont mobilisés en 2023 contre ce recul de l’âge de départ à 64 ans. Aujourd’hui, alors qu’un vote décisif est prévu à l’Assemblée nationale, la CGT appelle à maintenir la pression.
« Ce n’est pas une réforme de justice ou de progrès, c’est une attaque frontale contre les droits des travailleurs », affirme la CGT, qui réclame non seulement l’abrogation de la réforme, mais aussi un retour à une retraite pleine et entière dès 60 ans.
Le syndicat rappelle que près de 70 % de la population reste favorable à l’abrogation, preuve que cette réforme n’a jamais bénéficié d’un véritable soutien populaire. « C’est maintenant aux député·es de faire entendre la voix du peuple », insiste-t-il.
L’emploi industriel en danger : un moratoire d’urgence exigé
La CGT 21 tire également la sonnette d’alarme sur la situation de l’emploi industriel en France. Selon elle, plus de 300 plans de suppression d’emplois sont actuellement en cours, menaçant non seulement des milliers de familles, mais aussi l’avenir même de certaines filières stratégiques.
Le syndicat cite l’exemple emblématique de la Fonderie de Bretagne, où la mobilisation des salarié·es, accompagnée par la CGT, a permis de sauver les emplois et de maintenir l’activité industrielle. Ce type de victoire prouve, selon la CGT, qu’il est possible d’inverser la tendance par la lutte collective.
Face à cette urgence, elle réclame un moratoire immédiat sur les licenciements, ainsi qu’un contrôle renforcé des aides publiques versées aux entreprises. « Il est inacceptable que des milliards d’euros d’argent public soient versés sans aucune contrepartie sociale ou écologique », dénonce la CGT.
Combattre l’austérité : défendre les services publics
La CGT 21 dénonce aussi les conséquences désastreuses des politiques d’austérité sur les services publics. Dans les hôpitaux, les écoles, les transports ou les collectivités locales, les moyens humains et financiers manquent cruellement.
Le syndicat rappelle la mobilisation du 5 décembre 2024, qui avait permis d’obtenir un recul du gouvernement sur les trois jours de carence dans la fonction publique. Aujourd’hui encore, il exige le rétablissement de la prise en charge maladie à 100 %, la revalorisation du point d’indice, la GIPA, et surtout, la titularisation des nombreux agent·es précaires.
Une mobilisation dans la rue et dans les entreprises
Le 5 juin, la CGT appelle à une double mobilisation :
- Dans la rue, pour faire entendre l’exigence populaire d’abrogation de la réforme des retraites et défendre un autre partage des richesses ;
- Dans les entreprises, à travers grèves, débrayages et négociations, pour arracher des augmentations de salaires, améliorer les conditions de travail et refuser les logiques de précarisation.
« Dans plusieurs entreprises, les salarié·es ont déjà gagné des hausses de salaires par la grève. C’est en luttant ensemble qu’on peut obtenir des victoires ! » affirme encore le syndicat.