Les Écologistes de Côte-d’Or tirent la sonnette d’alarme face à une proposition de loi agricole qu’ils jugent dangereuse pour la santé publique et l’environnement. Porté par le sénateur Duplomb, ce texte vise à lever certaines contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur. Mais pour les écologistes, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une attaque frontale contre les principes de précaution et les normes sanitaires.
Ce projet de loi n’a même pas pu être débattu à l’Assemblée nationale. Une motion de rejet a été adoptée avant toute discussion, empêchant ainsi les parlementaires de confronter leurs arguments. Une procédure que dénoncent fermement les écologistes, qui y voient un passage en force contraire aux règles démocratiques et à la transparence des débats législatifs. Le texte est désormais entre les mains d’une commission mixte paritaire, sans que l’opinion publique ait pu être correctement informée ou représentée.
Selon les Écologistes de Côte-d’Or, la proposition de loi favorise :
- le recours accru aux pesticides, dont les effets sont avérés sur les cancers et les maladies neurodégénératives ;
- l’utilisation de néonicotinoïdes, responsables de la disparition massive des pollinisateurs, malgré une opposition claire de 83 % des Français ;
- les fermes usines, modèle agricole industriel critiqué pour ses conséquences sociales et écologiques ;
- la destruction des zones humides, pourtant essentielles pour la biodiversité ;
- une agriculture sans avenir pour les petits exploitants, avec moins d’agriculteurs, des revenus précaires et aucune réponse à la concurrence déloyale.
Les écologistes dénoncent également une remise en cause de l’expertise scientifique, en particulier celle de l’Anses, l’agence chargée de veiller à la sécurité sanitaire dans les domaines de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Ils y voient une soumission inquiétante aux intérêts de l’agrochimie, au détriment de la santé publique, de la biodiversité et de l’intérêt général.
Face à cette situation, les Écologistes de Côte-d’Or appellent les citoyens à se mobiliser le mercredi 5 juin :
- à Dijon, à 17h devant l’Agence Régionale de Santé, 2 place des Savoirs ;
- à Beaune, à 19h devant la Sous-Préfecture, 12 rue Édouard Fraysse.
« Il est temps de dire non à une agriculture destructrice et de défendre un modèle agricole respectueux des hommes et de la nature« , concluent-ils.